Le couac de l’hymne sud-africain à Toulouse
L’interprétation contestée de l’hymne de l’Afrique du Sud avant le test-match contre la France le 13 novembre à Toulouse a pris lundi la tournure d’un incident diplomatique après que les autorités sud-africaines ont mis en cause les organisateurs français.
La Fédération française (FFR) a, elle, affirmé par la voix de son président Pierre Camou sa "bonne foi" et expliqué avoir respecté la procédure habituelle en prenant conseil auprès de l’ambassade sud-africaine en France, qui lui a indiqué le chanteur de reggae sud-africain Ras Dismani.
Si la performance du chanteur avait fait sourire le public —ainsi que certains joueurs—, les autorités sud-africaines l’ont officiellement qualifiée lundi d’"offense" faite à un de leurs symboles nationaux.
Après l’entraîneur des Springboks Peter de Villiers qui avait affirmé au début de la conférence de presse d’après-match que "les Français n’avaient pas respecté" l’hymne sud-africain, "chanté par quelqu’un qui ne chantait pas bien", la Fédération sud-africaine de rugby (SARU) s’est déclarée "choquée et horrifiée" par cette interprétation.
"Quelque chose s’est vraiment passé de travers à Toulouse et le résultat est qu’une offense a été faite non seulement aux Springboks et à la SARU mais aux Sud-Africains en général", a estimé son président Oregan Hoskins dans un communiqué, précisant avoir écrit à la FFR pour communiquer "ses inquiétudes".
L’ambassade d’Afrique du Sud a ensuite mis en cause la responsabilité du choix du chanteur qui "incombe aux organisateurs" français.
Dans un communiqué, elle a "rejeté toute affirmation selon laquelle ce serait elle qui aurait choisi ou imposé le chanteur". Elle ne peut "être tenue pour responsable" de ce choix pour un "événement non gouvernemental ayant lieu en France".