’Les joueurs seront là face au Portugal le 7 février à Mons, pour terminer Dubaï et lancer le REC’

Victorieuse face à la Namibie (22-15) et au Brésil (30-27), la Belgique a donc tenu tête aux Samoa (13-13), manquant le dernier billet pour la Coupe du Monde 2027 en Australie pour un point de bonus offensif. "Le moment du coup de sifflet final a été assez horrible", a avoué Laurent Dossat à froid. "Mais toutes les heures écoulées depuis nous ont fait prendre conscience que nous n’avons pas perdu à Dubaï. Au sens propre comme au sens figuré. On a vraiment construit. Cette étape de Dubaï nous amène à avoir un grand sourire quant à l’avenir".

Le sélectionneur du XV de Belgique se tourne en effet déjà vers la suite. Et a priori, le groupe présent à Dubaï devrait être de la partie lors du Rugby Europe Championship 2026 (REC) en février et mars. "Les joueurs seront là le 7 février. On s’est donné déjà rendez-vous le 7 février au Stade Tondreau de Mons pour la réception du Portugal, notamment par rapport à cette fin un peu cruelle sportivement, pour terminer Dubaï avec les joueurs. Et ce sera à la fois la fin de Dubaï et à la fois le début du REC. J’ai déjà hâte et j’ai déjà le sourire en pensant à cet événement. Sans manquer d’humilité, je pense qu’il va y avoir un monde de dingue pour soutenir les Black Devils. L’avenir, il est déjà là, on est déjà sur la construction du 7 février".

"Quatre ans c’est long mais c’est à la fois court"

En ne se qualifiant pas pour la Coupe du Monde, la Belgique loupe également le train de la Nations Cup, la nouvelle compétition de World Rugby réunissant les 24 pays qualifiés pour 2027. Ce qui complique aussi l’organisation de test-matchs pour les Belges. "Il n’y a rien de fait mais on a pris des contacts avec la Namibie. Cela peut déjà être un très bel adversaire", souligne Laurent Dossat. "Après, quand on voit la cadence des championnats de nos joueurs, je ne sais pas si c’est forcément l’accumulation des matchs qui va être notre cible. Il y a quand même un excellent REC en Europe, les adversaires que l’on va rencontrer aux mois de février et mars sont d’excellents adversaires. Il y a aussi la Super Cup que l’on veut vraiment réussir à optimiser avec nos joueurs".

"La Nations Cup, c’était une très belle échéance mais est-ce que l’on était dimensionné pour ça ? Cela pouvait engendrer une demi-saison supplémentaire pour nos joueurs. Je connaissais l’effectif et l’origine de nos joueurs. Cela allait être compliqué d’assumer ça ne serait-ce même qu’avec les calendriers de Top 14, de ProD2, de Nationale. L’idée en 2026 est de faire un super REC, l’objectif est de terminer dans les quatre premiers pour être sur l’avancée de Dubaï et c’est surtout structurer, stabiliser, préparer nos joueurs aux joutes internationales. Quatre ans c’est long mais c’est à la fois court".

Les Diables Noirs pensent en effet déjà à la Coupe du Monde 2031 aux Etats-Unis. Et du coup au Rugby Europe Championship de 2029, qualificatif pour le grand rendez-vous planétaire. "L’objectif est de ne pas avoir à passer par le tournoi mondial de repêchage pour 2031. Je ne vais pas me prendre pour un autre mais l’objectif est de terminer dans le top 4 du REC 2029 et d’aller chercher l’une des quatre places qualificatives directes".

"La continuité au niveau des joueurs et du staff sera de mise"

Pour ce faire, le rugby belge et son équipe nationale séniors à XV doivent poursuivre sur la lancée d’une année 2025 exceptionnelle. "On a besoin d’aide. C’est un cri du cœur. Quand on voit l’implication des joueurs, je suis tellement fier de ce qu’ils ont fait, du staff, de la manière dont nous avons représenté la Belgique. Alors nous, on va analyser, progresser, revenir plus fort, mais je pense que le rugby belge est en mouvement et j’espère que cette aventure ne fait qu’entamer une prise de conscience collective. Les finances sont importantes. Maintenant, on a besoin de moyens financiers pour pouvoir, je l’espère, semi-contractualiser des joueurs".

L’avenir proche, c’est donc le Rugby Europe Championship 2026 en février et mars. En matchs de poule, la Belgique recevra le Portugal et l’Allemagne et se déplacera en Roumanie. Avec l’ambition de terminer dans les deux premiers de la poule pour accrocher un top 4. Un beau défi que le groupe cherchera à relever avec les hommes de Dubaï. Pas question de révolution ou de chamboulement complet du groupe en vue de la Coupe du Monde 2031.

"On a énormément de jeunes joueurs. J’ai aussi en tête le talonneur du Portugal qui a disputé la Coupe du Monde à 38 ans", répond Laurent Dossat. "Quand je pense au capitaine de l’équipe, au vice-capitaine, j’espère qu’ils seront en Coupe du Monde en 2031 à 33 ans. Un joueur comme Jean-Baptiste De Clercq qui a été un grand leader dans cette aventure à Dubaï aura alors 37 ans. Par contre on va tout de même intégrer des jeunes joueurs lors des cinq matchs du REC 2026. Mais pour le moment, la première échéance est d’être avec le même groupe de 32 joueurs qui était à Dubaï, d’être sur la continuité avec ce groupe-là. La continuité au niveau des joueurs et du staff sera de mise".

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