Emiel Vermote : ’Notre ambition est de viser un top 4 à chaque tournoi’

Ce premier rendez-vous important de l’année, l’équipe de Belgique féminine à 7 l’aborde en figurant parmi les équipes favorites. "On cherche surtout la régularité dans la performance", explique Emiel Vermote, entraîneur des BelSevens. "L’an passé, c’était la première fois qu’on participait à 5 tournois majeurs. Et on est top 4 dans 4 de ces 5 tournois. Ici, c’est la première fois qu’on aura une saison si longue en débutant dès le mois de janvier. Le top 4 est vraiment l’identité que l’on vise à chaque tournoi, c’est notre ambition d’afficher cette mentalité".

Finalistes des deux manches des Challenger Series à Stellenbosch en 2023, la Belgique n’a été devancée que par l’Afrique du Sud dans la course à la qualification pour les World Series. Le format de compétition de ces Challenger Series est donc différent en 2024 : les quatre meilleures nations à l’issue des trois tournois qualificatifs (Dubaï, Montevideo, Cracovie) décrocheront leur billet pour un tournoi de promotion et de relégation. Cette ’Grande Finale’ aura lieu du 31 mai au 2 juin et réunira également les équipes classées de la neuvième à la douzième place des World Series. Lors de cette Grande Finale, quatre places pour le HSBC SVNS 2025 seront attribuées.

"Ce nouveau format ne donne que des opportunités, y compris lors de cette compétition finale à Madrid. On veut aller là-bas pour jouer contre des équipes qui nous mettront sous pression", précise Emiel Vermote. "Pour moi, ce nouveau format ne donne ni moins ni plus de confort. Sur le long terme, tu vois les autres équipes s’organiser et faire grandir le sport. Et mon ambition d’un point de vue général est de faire connaître le rugby à 7 et le rugby. On est dans une dynamique d’une compétition qui grandit, les équipes sont de plus en plus pros. Et le but est de rester dans le jeu, ‘stay in the game’, à long terme. Cette saison plus longue permet aussi d’avoir des joueuses davantage impliquées sur le rugby à 7 et une fédération concernée".

"Les bons moments ne vont pas venir avec les victoires, ce sont les victoires qui vont venir avec les bons moments passés ensemble"

Le groupe présent à Dubaï se compose notamment de deux jeunes joueuses : Femke Soens et Ambre Collet disputent en effet leur premier tournoi avec le groupe Elite. On le sait : les joueuses cadres ne seront malheureusement pas éternelles. "La transition la plus importante, ce n’est pas de devoir remplacer une joueuse clé, mais d’accueillir une nouvelle génération avec un cadre bien établi. Il faut ainsi deux années pour intégrer une joueuse dans le groupe Elite", souligne le coach des BelSevens.

"Les anciennes sont celles qui ont encore les meilleures données. Après, l’âge, ce n’est qu’un chiffre sur un papier. Mais dans l’ensemble, c’est pas mal si la transition de génération ne se fait pas tout d’un coup. Sur ce tournoi à Dubaï, on a le luxe d’avoir des joueuses clés avec de jeunes joueuses. Dans le futur, on risque de perdre de l’expérience et de la qualité, mais c’est une opportunité pour les jeunes d’avoir d’emmagasiner à leur tour de l’expérience et de bénéficier d’exemples avant elles".

Avant l’entrée en lice des BelSevens à Dubaï ce vendredi, avec deux premiers matchs contre l’Ouganda (10h20) et la Papouasie-Nouvelle-Guinée (15h04), la préparation se concentre sur le bien-être des joueuses, physique et mental. Et comme le résume bien Emiel : "les bons moments ne vont pas venir avec les victoires, ce sont les victoires qui vont venir avec les bons moments passés ensemble".

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