’On ne part pas favori mais ça reste une finale’

La Belgique a donc enchaîné deux victoires face à la Roumanie en quarts (28-19) et à la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes en demi (25-10), pendant que les Pays-Bas écartaient la République Tchèque (50-7) et le Portugal (23-13). Les deux nations ont en quelque sorte jusqu’ici atteint leur objectif.

"J’ai dit depuis le début que l’on visait un top 3, malgré les problèmes de préparation et d’effectif", rappelle Alain Gérard, entraîneur des U20 belges avec Michael De Molder et Aaron Demnati. "Le groupe a de la qualité. On mérite largement notre place en finale, même si l’absence des Espagnols et leur remplacement par une sélection régionale nous aide un petit peu. Par contre, on se rend compte qu’on a battu une bonne équipe de Roumanie, qui fait une très bonne deuxième partie".

La Belgique s’apprête à disputer une troisième finale européenne en U20 en près de 20 ans après 2006 et 2013. Le staff l’espérait et s’y attendait un peu. "Ce n’est en effet pas une surprise, même si être en finale n’est pas arrivé très souvent. Et en U20, c’est déjà un step au-dessus des U18. Ce sont tous des seniors, des gars qui se préparent presque comme des pros à l’image des Portugais et des Néerlandais entourés par des staffs pléthoriques de 7 ou 8 personnes", souligne Alain Gérard.

A l’image du Portugal, les Pays-Bas ont clairement fait du titre européen leur ambition numéro une, lequel offre pour rappel une qualification pour la Coupe du Monde U20 de division 2 (Trophy) que l’Espagne a remportée pour s’ouvrir les portes du Championnat du Monde U20.

"On ne part pas favori, il faut être réaliste. Leurs moyens sont largement supérieurs aux nôtres, mais ça reste une finale. Et cela reste des Néerlandais, et pas des Sud-Africains ou des Néo-Zélandais. On les a encore rencontrés en juillet, même si ce n’était pas les meilleures équipes des deux côtés. Il va en tout cas y avoir match. On a les moyens de les perturber".

Bonne nouvelle : mis à part quelques petits bobos, aucun blessé n’a été enregistré à l’issue de la demi-finale de mercredi, Patrick Hartley (remplacé par Arthur Bonhomme) et Martin Marenne demeurant les deux seuls joueurs out.

Comparativement aux Néerlandais, L’effectif belge manque peut-être un peu de profondeur. "Il faut un lobbying de la fédération pour motiver les joueurs, les facteurs X qui jouent à l’étranger", regrette Alain Gérard. Il n’empêche : les Belges joueront crânement leurs chances. "Il y aura de la pression, car c’est une finale. Mais on ne se met pas de pression exagérée. Car on n’a pas d’objectif absolu en termes de résultat. Clairement, on veut gagner, mais si les Pays-Bas font le match parfait, ils devraient s’imposer. Après, est-ce qu’ils vont déjouer ou pas ? Nous, en tout cas, on sera là pour profiter de leur non match éventuel et de leurs erreurs".

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