Les photos de l’équipe féminine des Citizens à Barcelone (Photos Denis Guillemot)



Ecrit de Jean HEIRWEGH, envoyé spécial à la Costa Brava.

D’après l’organisateur, il s’agirait du plus grand tournoi de Rugby Vétérans et Féminines d’Europe.
Les équipes venaient de France, Angleterre, Italie, Suisse, Hollande, Espagne et Belgique.
L’ âge des joueurs variant entre 35 et 75 ans qui portaient des shorts de couleurs différentes en fonction de leur âge et avaient des règles particulières. Par exemple, de 70 à 79 ans, short violet, le joueur ne peut être ni stoppé, ni plaqué, ni jeté à terre ou soulevé en l’air, ni touché. Il faut le laisser jouer, s’arrêter en le regardant jouer et murmurer : « Que c’est beau. Respect total !!! ».


Jean Heirwegh.

Ce qui est certain, c’est qu’il s’agit d’un tournoi organisé de mains de maître, sans failles et dans une ambiance « Rugby Spirit à l’état pur ! ».
Jouer sérieusement au Rugby dans la joie et la bonne humeur mais aussi faire la fête est la philosophie de ce Festival depuis sa création en 2009. Et naturellement de ce credo en découlent des valeurs auxquelles les organisateurs tiennent énormément : Convivialité, Mixité, Fiesta, Fair-play, Respect.

Ce Tournoi a la particularité et l’avantage d’être « clé sur porte » Pour un forfait raisonnable, les équipes sont prises en charge depuis leur arrivée à l’aéroport jusqu’à leur retour à l’aéroport. Tout est compris, même la joie, le bonheur, etc.

Comme on dit que « ce qui se passe dans le vestiaire, reste dans le vestiaire », nous nous limiterons à des généralités et à la partie sportive.
Par ailleurs,nous nous attarderons à l’équipe belge des Brussels Citizens Auderghem qui, pour la circonstance s’appelaient les « Funny Phoenix ».

Le vendredi soir vers 20H00, rassemblement des Bruxelloises à l‘ aéroport de BARCELONA et départ en car vers Lloret de Mar. Après quelques hectomètres de route, les Belges entament des chansons rapidement suivies, après une petite hésitation, par les Vétérans français du « XV du Parlement ». Après une longue heure de route, apparaît l’Hôtel Don Juan dont la situation de ce méga-hôtel annonce des soirées difficiles.
Les organisateurs souhaitaient que chaque équipe, à son arrivée, aille au buffet en étant déguisée. Les Funny Phoenix avaient décidé de se déguiser en ...vamps (Larousse : femmes fatales). Les 13 belges se sont alors enfermées dans l’étroite bagagerie pour s’y déguiser. On pouvait donc s’attendre au pire. Quelques minutes plus tard, elles en sortent, déguisées en ...Vamps, les humoristes bien connues. Ouf !

Pour décrire l’ambiance à l’hôtel, disons qu’il s’agit d’un hyper-hôtel avec plusieurs centaines de chambres et un « réfectoire/restaurant » grand comme deux terrains de rugby. La haute-saison étant terminée, les quelque 600 joueurs de Rugby « remontés », déguisés (pas toujours du meilleur goût) et déchaînés étaient mêlés à quantité égale d’Espagnols et Espagnoles, moyenne d’âge supérieure à 80 ans. Nous vous laissons deviner le tableau.
Après le buffet, quartier libre.

Le samedi dès 9h30, les navettes attendaient les joueurs et joueuses pour se rendre à TORDERA au « Top Ten Sports » (www.toptensports.es) situé au milieu de nulle part et s’étendant sur 150.000 m² et comprenant une vingtaine de terrains. Seuls (!) 15 étaient réservés au Festival.
Les 28 équipes Vétérans étaient réparties en « compétitions » et « loisirs ». Les féminines, quant à elles, disputaient un tournoi à quatre. Ces équipes étaient les Anglaises de DURSEY LADIES (près de Bristol), les Hollandaises GOLDEN ELEPHANTS de Eindhoven, les Suissesses ALPINE BELLES de Zurich et les Belges FUNNY PHOENIX de Bruxelles.

C’est sur le terrain n°3 que les rencontres féminines se sont déroulées dans une bonne ambiance. Toutefois, nous avons personnellement relevé un petit bémol assez récurrent lors de tournois amicaux même en Belgique (!) à savoir que le règlement prévoit que les capitaines et l’arbitre peuvent modifier les règles du jeu si nécessaire. Il en résulte que pour chaque match, l’arbitre et les joueuses doivent s’adapter à d’autres règles multipliant ainsi les confusions. Dans le cas précis, les Hollandaises ayant déclaré être plus âgées
(il est à remarquer qu’il s’agit d’une équipe d’étudiantes d’Eindhoven !), ont obtenu que leurs matchs se feraient sans placages et au toucher. En fait, et l’inscription sur leurs maillots en atteste, elles sont habituées à jouer au beach rugby sans placage. Ceci explique cela.

Les matchs commencent sous quelques nuages bien utiles pour briser la chaleur du soleil bien présent.
1er match des Funny Phoenix contre les Anglaises avec placages. D’emblée ce sont les Belges qui prennent le match en main et domine « en force ». Les Anglaises sentant le vent tourner en leur défaveur, accumulent durant la première mi-temps un nombre d’arrêts de jeu sur blessures (?) suivies de palabres, etc. Sur une mi-temps de 10’, on peut facilement perdre beaucoup du temps de jeu. En seconde mi-temps les Funny marquent enfin le premier essai du tournoi. Ensuite, sur un ballon tombé et perdu par les Belges dans leur camp, un Anglaise shoote à plusieurs reprises à la manière d’une footbaliste jusque dans l’en-but et inscrit l’essai égalisateur. Se contentant de ce score, les Anglaises refont la tactique de la 1ère mi-temps à savoir blessures et perte de temps. Pas très Fair-play tout ça ! Isn’t ?
2ème match contre les Hollandaises au touch rugby donc pas de placages. Visiblement, ni l’arbitre, ni les Funny n’étaient prêts à jouer de cette manière. Après une rapide adaptation, les Bruxelloises marquent 1, puis 2, puis 3 essais durant la 1ère mi-temps.
La messe était dite et le match plié. En seconde mi-temps, un 4ème essai utile pour le goal-average vient conclure ce match.

Le 3ème match contre les Suissesses était déterminant vu que même un nul ou, à fortiori, une victoire porterait les Citizens en finale contre ...les Suissesses. Match de bonne facture se terminant par un….0 – 0.
Vint alors la finale. Aucun règlement n’étant prévu en cas d’égalité, il est décider de déterminer le vainqueur du tournoi ….à la bière !
Les Funny retrouvent des Suissesses plus collectives et dominantes mais parfois maladroites. Gros combats durant cette première mi-temps qui se termine par un 0 – 0.
En seconde période, les Funny marquent deux essais et la victoire tend les bras. Les Suissesses ont une réaction tardive et à la « dernière action » marquent un essai portant le score final à 2 – 1. Les Bruxelloises sont donc sacrées vainqueurs du tournoi sans devoir passer par les « estafettes ».

Matchs agréables et plaisants tant pour les 10 Funny Phoenix que pour les joueuses des trois autres équipes.
Nous devons relever toutefois que si l’équipe des Funny Phoenix était composée de nombreuses bonnes individualités et fortes personnalités, le collectif pouvait être amélioré. Cela est toutefois fort compréhensible dans l’esprit de cette équipe créée il y a à peine 5 mois et qui, à l’instar des Citizens, ne s’entraîne que deux fois par mois et sans match. Le tournoi a montré qu’il y avait beaucoup de potentiel et que, avec le temps, le collectif se constituera. Ce tournoi fera d’ailleurs partie du renforcement du collectif.

Lors de ce genre de tournoi, où tout le monde côtoie tout le monde, la chope en main, il y des échanges et des rencontres. Par exemple, un joueur des « Lous CHARNEGOUS de DAX » portait sur le dos du maillot « LE BELGE » et venant vers nous, nous signale être Belge (on l’avait remarqué !) et qu’avant de s’expatrier à DAX pour le climat, il avait joué en Belgique plusieurs années au Racing Jet. Nous ne décrirons pas le contenu des commentaires.
Ou alors, un gars qui vient timidement me demander si je connaissais le KITURO. Comme Corine SOUDAN était à proximité, nous les avons mis en contact et avons ainsi appris que deux de ses frères avaient fait des études à Bruxelles et avaient joué au KITURO.
Ou encore ces anciens du Walferdange de la première heure, Jeff, Steve et d’autres qui se souvenaient de Pierre Amilhat et de votre serviteur.

Après les matchs, retour à l’Hôtel pour mettre sa tenue de gala. Les Funny Phoenix avaient décidé d’arborer un chemiser blanc avec la cravate Citizens. Idem pour les dirigeants/supporters/accompagnateurs. Départ pour le Grand Casino de la Costa Brava pour le cocktail apéro et la remise des nombreux trophées qui se sont déroulées dans un ambiance de troisième mi-temps rugby. Chaque équipe congratulée, et il y en avait beaucoup, se rendait chacune à leur tour sur le podium et entamait une chanson reprise en chœur par les 600 autres.
Les Funny Phoenix ensemble et groupée ont reçu la Coupe du Tournoi féminin. A une unité près, nous aurions pu obtenir le prix du nombre de « dirigeants / supporters / accompagnateurs ». Chaude et chaleureuse ambiance.
Enfin ! diront certains au ventre creux, le banquet final.
Pour ceux qui tenaient encore debout, s’ensuit une folle nuit.

Le lendemain, le dimanche, durant toute la journée, les navettes emportaient à tour de rôle les délégations vers les aéroports.

Comme nous l’avons dit en début d’article, ce Tournoi a la particularité et l’avantage d’être « clé sur porte » et, pour un forfait raisonnable, les équipes sont prises en charge depuis leur arrivée à l’aéroport jusqu’à leur retour à l’aéroport. Tout est compris, même la joie, le bonheur, etc. Comme Tournoi d’avant saison c’est l’idéal.
Toute équipe de Vétérans ou Féminines devrait avoir ce Festival à son palmarès.
Pour votre information, le prochain et 9ème BARCELONA RUGBY FESTIVAL aura lieu du 29/9/2017 au 1/10/2017. Les renseignements peuvent être consultés sur le site
www.barcelonarugbyfestival.com.

JEAN HEIRWEGH depuis Lloret de Mar.

Les photos de l’équipe féminine des Citizens à Barcelone (Photos Denis Guillemot)