Quelques minutes avant la fin du match opposant les Brussels Citizens et Namur lors de l’ultime journée de D2, David Catteau a reçu une « standing ovation » de la part des joueurs des deux clubs, des arbitres (un quatuor de l’Avia/Kituro), de ses ami(e)s des Citizens et des supporters dont un nombre impressionnant d’anciens compagnons de route de l’AVIA/Kituro.

Jean Heirwegh : David, tu viens de terminer ton match de Jubilé. Je suis certain tu as apprécié et que tu t’es régalé.
David Catteau : En effet, quelle belle journée et quelle ambiance ! J’étais très ému au moment de quitter le terrain, c’est une page qui se tourne, et je tiens à remercier tous ceux qui ont fait le déplacement pour m’accompagner lors de ce dernier match, ainsi qu’à tous ceux qui m’ont accompagné tout au long de ces années, sur et autour des terrains.

JH : En quelques mots, pourrais-tu faire un tour d’horizon de ton parcours dans le rugby ?
DC : J’ai commencé à jouer au rugby à l’âge de 12 ans, après avoir joué au hockey sur gazon sur les traces de mon papa, et c’est à l’AVIA que j’ai fait mes premiers pas…
C’est un voisin qui y jouait, et son papa y était entraîneur (Alan Gardiner). Et c’est donc là que tout a démarré, en même temps que mes frères. J’ai fait toutes mes écoles à l’AVIA/Kituro (28 saisons), avant de tenter l’aventure 4 saisons au ROC, puis 3 au Citizens. 35 saisons au total donc (j’ai 47 ans).

Mon poste de prédilection, la seconde ligne. En dehors du terrain, je me suis très vite impliqué au Kituro, dès les juniors en m’impliquant dans le tournoi du Tom Morris auquel j’avais participé étant cadet les 2 années précédentes. D’abord en aidant au bbq, en aidant au montage & démontage, à l’organisation du banquet et de fil en aiguille j’ai pris de plus en plus de responsabilités jusqu’à en être responsable.

Tout comme sur le terrain, la participation à la vie d’un club, c’est l’école de la vie, un apprentissage riche, un travail d’équipe formidable, des rencontres et des souvenirs.
Et c’est de la même manière que j’ai progressivement intégré le comité du Kituro, occupant plusieurs fonctions, et ce pendant de nombreuses années, avec des équipes investies et mobilisées qui avaient à cœur de faire avancer le club.

Le rugby m’a également permis de voyager, avec les différentes tournées organisées notamment avec le Kituro, mais aussi avec les Barbarians, ou l’équipe nationale à 7 (Montréal, Benidorm, Rome, Tbilissi, Jérusalem, Sofia, …). Et pour finir, c’est aussi grâce au rugby que j’ai rencontré la mère de mes enfants, avec qui nous avions en commun cette passion pour la seconde ligne.

Maintenant pour l’avenir, je ne quitterai vraisemblablement pas le rugby, et je réfléchis pour voir comment je peux m’investir et ainsi rendre un peu ce que j’ai reçu depuis tant d’années.

JH : Merci David pour ce résumé (!) de ta carrière et bonne route.

JIMMY COLL

Co-président des Brussels Citizens, Jimmy Coll aussi a donc décidé de raccrocher les crampons après un chapitre de 6 années en tant que joueur.

JH : Jimmy, tu viens de terminer ton dernier match avec les Citizens puisque tu as décidé de raccrocher tes crampons. Quels sont tes sentiments et tes impressions au moment de partir ?
Jimmy Coll : Il y a évidemment beaucoup d’émotion. C’est un choix bien réfléchi. Je suis arrivé au rugby et aux Citizens un peu par hasard et ce fut 6 années extraordinaires mais qui sont passées très vite. Je me suis beaucoup investi avec notamment l’organisation d’événements tel que le Beach Rugby des Citizens, la trésorerie et depuis deux ans la co-présidence. Il fallait que ça s’arrête un moment et... C’est maintenant.

JH : Tu reviendras certainement sur les terrains voir tes anciens camarades ?
JC : Avec grand plaisir lors de dimanches ensoleillés avec ma petite famille et une bonne bière à la main.

JH : Nous nous retrouverons donc à l’occasion.
JC : Je profite du moment pour remercier officiellement l’ensemble des personnes qui m’ont permis de vivre cette expérience exceptionnelle pendant ces 6 ans. Tous les bénévoles qui sont autour des Citizens et aussi dans le rugby belge. C’est un monde à part et mon seul regret est de ne pas l’avoir vécu beaucoup plus tôt. Il y a un moment dans la vie où il faut passer à autre chose. Merci à tous.

JH : Merci Jimmy pour cet interview pleine d’émotion et, comme on dit dans le ccoutisme : « Bonne Chasse ».