Dimanche 11 octobre 2015 : 1/16 COUPE : BRUSSELS CITIZENS - FRAMERIES

Lors du reportage du match CITIZENS-BWEST de la semaine dernière, nous écrivions que les Clubs inscrits en Coupe se rencontreraient le dimanche 11/10 suivant une nouvelle formule que nous ne trouvions pas équitable dans l’esprit d’une Coupe et dont nous ne connaissions toujours pas les motivations officielles de ce changement.

La seule raison évoquée par une personne « sûre » mais non officielle étant le nombre peu important de clubs inscrits (31 sur 62 Clubs). D’après nous, cette désertion n’impliquait pas ipso facto une modification qui aggrave encore le système.
C’est donc suivant cette formule hybride et inique que, d’emblée et au premier tour, les équipes des Divisions 3 et Régionales accueillaient et rencontraient les équipes des Divisions Nationales 1 et 2.

C’est donc sur le terrain synthétique du BUC que les BRUSSELS CITIZENS (Div. Rég. 1) recevaient l’équipe de FRAMERIES (Div. Nat 1). Temps idéal pour la pratique du rugby, temps sec, peu de vent et grand soleil sur une moitié de terrain dans le sens de la longueur.
Vu la différence de divisions, les CITIZENS débutent le match avec un handicap de 21 points.
Pour la petite histoire, outre un « cinéaste », un photographe, un reporter, pas de juges de touche, un Commissaire et un drone (si ! si !), trois clubs de Div.1 avaient délégué un…scout.


Le coup d’envoi est donné par FRAMERIES et le ballon parcourt …deux mètres ! La mêlée locale qui s’ensuit gagnée par les CITIZENS provoque une attaque à la main suivi d’un ruck mettant les Borains à la faute et accordant ainsi une pénal/touche qui porte le jeu dans les 40 mètres des visiteurs. Touche gagnée, attaque à la main, fixation, maul pénétrant annihilé par une faute de main rendant le ballon à Frameries qui, à son tour, porte le jeu dans les 40 mètres du camp local par un coup de pied qui, suite à une mésentente à la réception entre deux joueurs locaux, provoque une mêlée que Frameries exploite par un attaque, un départ au ras, une fixation, une attaque,…

A la 10’, suite à une faute locale, les Borains obtiennent une pénalité à 20 mètres face aux poteaux qui sera réussie. Score : 0 – 3 (21 – 3 avec handicap).
Ces dix premières minutes montrent que les deux équipes, malgré la différence de catégorie, veulent en découdre et …. « jouer le jeu ».
A la 12’, les Borains déroulent et marquent un essai en coin qui ne sera pas transformé. 0-8 (21 – 8 avec handicap).
A la 15’, les locaux bénéficient d’une pénalité bien placée, le botteur s’élance et fait décoller le ballon de… un mètre !
Ce début de match peut être qualifié de « bizarre » vu le nombre de « bêtes » fautes de main et autres de la part des acteurs.
A la 20’, le botteur local se rachète en passant une pénalité sur les 22 m. légèrement à droite des poteaux. 3 – 8 (24 – 3 avec handicap).

A ce stade, les Citizens, malgré une défense vaillante, ne sont pas assez rigoureux sur les placages ce qui risque de leur coûter cher si pas de revirement.
A la 30’, un Citizen (que nous ne nommerons pas par charité chrétienne) dégage son camp par un coup de pied plein champ permettant une relance hennuyère aboutissant à un essai qui sera transformé. 3 – 15 (24 – 15 avec handicap).
Ainsi, à la demi-heure de jeu, Frameries, « menée » 24 à 15 avec le handicap, fait preuve d’indiscipline voire d’agressivité provoquant des fautes non nécessaires. (Pour autant qu’’il existe de fautes nécessaires !).
Durant les dix dernières minutes, on observe de belles actions de part et d’autre et à la 39’, malgré une bonne défense des locaux, Frameries marque un essai en coin qui sera transformé.
Score à la mi-temps : 3 à 22 (24 – 22 avec handicap).

De cette première mi-temps, on ressent néanmoins une certaine fébrilité dans le chef des deux équipes. Les uns, les CITIZENS, considérant ce match comme un match de gala face à des adversaires supérieurs, ont néanmoins l’intention de vendre cher leur peau en faisant, autant que faire se peut, une démonstration de leur talent et de leur réputation. Les autres, FRAMERIES, donnent l’impression d’être venus « en terre inconnue » mais non conquise sans savoir à quoi ils pouvaient s’attendre et en prenant le match très au sérieux.

Vu la tournure du match et surtout le score, il est fort à parier que l’entraîneur de FRAMERIES aura profité de la pause pour relever les bretelles de ses gars. D’après certaines personnes étant de ce côté du terrain, il y a eu de fameux coups de g***. Visiblement, le coach « jaune et noir » n’était pas très content de ses troupes.
Du côté des CITIZENS, ils devront s’attendre à une réaction de leurs adversaires qui vont certainement accélérer le jeu. Il faudra plus que du courage pour arrêter les puissants trois-quarts hennuyers. Il est à noter que jusqu’ici, les locaux ont gagné toutes leurs touches et toutes leurs mêlées malgré un pack adverse plus puissant. Les locaux étaient loin d’être ridicules.


Coup d’envoi des Citizens et récupération du ballon, maul et hors-jeu d’un Borain. Les locaux entament bien la deuxième mi-temps et s’avancent jusqu’à 5 mètres de la terre promise Hennuyère. Leur élan est arrêté suite à un hors-jeu local que le botteur Borain profite pour convertir une pénalité portant le score à 3-25 (24 – 25 avec handicap).
Frameries reprend ainsi l‘avantage au score mais n’est pas encore à 100% « dedans » et fait encore de nombreuses fautes de main.
Petit à petit, la condition physique supérieure des visiteurs et par-là leur vitesse d’exécution commencent à se faire sentir et à la 10’, suite à une attaque en surnombre, les « Jaune et noir » marquent un essai qui sera transformé : 3-32 (24 – 32 avec handicap).

On sent que la machine hennuyère s’est mise en route et que le match va prendre une tournure en leur faveur. Les avants se regroupent mieux et ont plus d’impact, le jeu se durcit (était-ce bien nécessaire ?). Les trois-quarts déroulent et se retrouvent souvent en surnombre face à une défense locale qui tarde à s’aligner ; la vitesse d’exécution fait le reste.
Les Citizens commencent à ressentir les efforts consentis et les « amateurs » subissent les assauts des « pros » sans toutefois baisser les bras et se décourager.
On sent toutefois que les 20 dernières minutes vont être difficiles pour les locaux d’autant plus qu’ils encaissent des gestes agressifs inutiles vu le score et la tournure du match.


Deux essais des trois-quarts de Frameries à la 15’ et à la 22’, tous deux transformés, portent la marque successivement à 3 – 39 (24 – 39 avec handicap) et à 3 – 46 (24 – 46 avec handicap).

Le match est évidemment plié mais les Citizens trouvent encore à la 35’ des ressources pour réagir et tenter de sauver l’honneur si besoin en était. Sur cette phase, une « échauffourée » non souhaitée et inutile permet à l’arbitre de mettre fin à cette rencontre atypique mais dont les joueurs ont marqué leur satisfaction d’y avoir participé et de s’être « bien amusés » (sic).
Score final : 3 – 46 (24 – 46 avec handicap).

La troisième mi-temps peut enfin débuter avec, pour faire passer les bières !, comme entrée un vol-au-vent/frites et comme plat de résistance un certain ….FRANCE-IRLANDE.

Vous retrouverez les interviews d’Olivier MAURIN n°5, Capitaine de FRAMERIES et d’Hadrien PEIFFER des BRUSSELS CITIZENS.

Les photos et vidéo du match ainsi que des interviews sont de Gérald THIRION.


JEAN HEIRWEGH