’Les joueurs se sont révélés dans la souffrance’

La Belgique a donc terminé au pied du podium européen ce dimanche 18 juillet à Gdansk, en Pologne. "On n’avait pas vraiment d’objectif précis en termes de performance avant la compétition, car on part toujours un peu dans l’inconnu en U18", explique Bertrand Billi. "Chaque année on tombe en effet sur des équipes qu’on ne connaît pas et des générations qu’on ne connaît pas. Et la deuxième inconnue cette année était liée au Covid-19, car certaines équipes avaient pu continuer à s’entraîner, d’autres pas".

Quatrième au classement final, l’équipe belge n’est pas passée loin de faire mieux encore, s’inclinant en prolongation contre la Russie en demi-finale. "Les objectifs, ce sont les joueurs qui se les sont fixés. Et ils ont répondu à leurs attentes. Ce qu’ils avaient dit, ils l’ont fait. On avait un petit objectif supérieur, qu’on a raté de 30 secondes contre la Russie… Mais on est content de ce que l’on a fait, d’avoir pu surprendre, d’avoir été partie prenante du tournoi et de ne pas juste avoir été une équipe un peu anonyme", souligne le coach.

Le staff est lui aussi satisfait de la prestation des joueurs. "On fait des erreurs de débutants sur les deux premiers matchs de poule samedi (ndlr : perdus contre la Russie et l’Espagne), mais l’équipe a vite progressé. On va dire qu’on a connu un début de tournoi en apprentissage avant de tout gagner jusqu’à la fin de la demi-finale contre la Russie. Ensuite, avec la fatigue, on s’incline contre l’Espagne dans la petite finale, qu’on termine à 9. Les joueurs ont en tout cas montré un gros cœur et de la générosité. Ils se sont révélés dans la souffrance, la performance est à ce prix".

Après les équipes de Belgique à 7 seniors, avec une 5ème place en Championship Series pour les BelSevens et une 2ème place en Trophy Series synonyme de montée en Championship Series pour les hommes, l’équipe belge U18 masculine a confirmé la bonne tenue noir-jaune-rouge sur la scène européenne. "A 7, c’est plus simple de former un squad compétitif et d’aller jouer dans la cour des grands. On se rend compte qu’on a assez de talent et qu’on peut largement tenir en intensité avec une préparation spécifique". Telle que celle mise en place par Bert Pluym, ancien athlète et adepte du 400 m dont l’approche s’avère précieuse.

Bertrand Billi a d’ailleurs tenu à saluer les deux autres membres du staff, Bert Pluym (kiné) et Nicolas Chêne (manager). "Je suis très content de travailler avec Bert et Nicolas, qui m’a déchargé de nombreuses tâches durant le week-end. Cela a bien marché à trois, c’est aussi une raison, minime, du bon résultat final. Les joueurs ont senti qu’ils étaient bien encadrés".

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