Lettre ouverte aux :
Membres du Conseil d’Administration de la FBRB
Membres du Conseil d’Administration de la VRB
Aux présidents et secrétaires de clubs de la LBFR
Aux présidents et secrétaires de clubs de la VRB
Aux cadres techniques et administratifs des équipes nationales U17, U18, U19, U23, Seniors, Equipes féminines, le Rugby à VII
Mesdames, messieurs, chères amies, chers amis,
En tout premier lieu et en toute sincérité nous tenons à féliciter les équipes nationales seniors et U18 pour les résultats exceptionnels obtenus ces dernières semaines. Nos félicitations et remerciements s’adressent aux joueurs et au staff technique pour la qualité de leur engagement. L’enjeu sportif l’année prochaine, suite à l’accession au groupe A, sera énorme mais l’enjeu administratif et financier le sera tout autant.
C’est en tant que dirigeants, président et administrateurs de la LBFR que nous nous adressons au monde du rugby belge pour clarifier la situation de la LBFR et préparer l’avenir de la gestion de la FBRB.
Nous désirons tout d’abord clarifier le mode de fonctionnement de la Ligue Belge Francophone de Rugby. Elle est soutenue par la Direction générale des Sports (ADEPS), par les décrets et règlements soutenant le sport en Communauté Wallonie- Bruxelles.
A ce titre nous recevons 2 types d’aides :
- Un soutien structurel (forfait) lié à notre existence et au nombre de licenciés (décret du8 décembre 2006). Ce type d’aide nous apporte un financement de fonctionnement de 86.936,10€ (en 2011), ce qui permet l’engagement de 2 permanents administratifs temps plein et de financer les frais fixes (abonnement télécommunication, location bureau, fourniture bureau,…).
- Un soutien contractuel lié à un plan de développement (Plan Programme dans le décret) de haut niveau. Ce contrat s’élève à une subvention de 670.000 € par an (en 2011).
Nous publions ici le texte de base relatif à l’octroi des Plan Programmes :
Extrait du décret du 8 décembre 2006
Article 31. - § 1er. Le Gouvernement peut octroyer aux fédérations sportives reconnues ainsi qu’à l’association visée à l’article 25, 1°, une subvention complémentaire destinée à soutenir la réalisation d’un plan programme de développement du sport de haut niveau en ce compris le personnel du cadre sportif nécessaire à sa mise en œuvre.
3 types d’actions sont ainsi acceptés en matière de développement de haut niveau :
- Les actions qui concernent les sportifs de haut niveau à savoir ceux dont on peut espérer desrésultats probants lors des Jeux Olympiques, des championnats du Monde ou d’Europe ou des compétitions assimilées
- Les actions qui visent la préparation des espoirs sportifs
- Les actions qui visent la détection des jeunes talents
En ce qui nous concerne, le Plan Programme comprend principalement :
- L’embauche de 4 permanents sportifs à temps plein.
- Le centre de formation, qui existe depuis 10 ans, et qui accueille entre 30 et 35 jeunes par an pour un montant annuel de 100.000 €.
- Les camps et stages pour les entraînements des élites U17, U18, U19, -23, et seniors ainsi que pour les équipes féminines pour un montant de 115.000 € par an.
- Le plan de développement du Rugby à VII, sport olympique, universitaire (FISU) et IRB pour un montant de 110.000€ en ce compris l’engagement d’une personne.
- Le soutien des participations de nos différentes équipes lors de tournois officiels, rencontres de préparation pour un montant de 150.000€
- Le Centre de Pôle Performance et l’octroi de bourses pour sportif de haut niveau qui s’adresse à 15 joueurs pour un montant de 60.000€.
Nous introduisons donc annuellement nos demandes de subsides. La direction générale des sports statue ensuite, sur base de nos rapports d’activités (résultats, stages), de la cohérence de l’ensemble du projet sportif (filière d’accession au haut niveau, formation du joueur,…) et du bon suivi de nos actions.
Ces quelques chiffres pour vous montrer l’importance et le poids de l’aide de la Communauté Wallonie - Bruxelles dans le développement du sport de haut niveau en Belgique.
Certes la LBFR est bien soutenue par la Direction Générale des Sports, mais cela est dû la qualité du travail, aux résultats obtenus par nos équipes représentatives et au travail de développement du rugby des clubs.
Nous n’oublions surtout pas que ce type d’aide contractuelle est fragile et aléatoire. Nous devons toujours faire mieux et prouver que l’argent dépensé l’a été à bon escient avec sérieux et éfficacité.
Nous avons signé des contrats d’emplois et nous nous sommes engagés humainement et contractuellement avec 10 personnes, qui bénéficient ainsi au sein de notre équipe d’un emploi stable et d’une qualité de vie appréciable.
En tant qu’administrateurs de la LBFR, nous nous rendons compte que le budget de fonctionnement ne peut se reposer uniquement sur les subventions publiques et les cotisations des membres, la LBFR se doit de rechercher des ressources financières via le sponsoring, l’aide des entreprises et l’organisation d’évènements.
Par cet accord contractuel avec le Ministère des sports, nous, administrateurs de la LBFR, avons le devoir de réussir, de progresser, de garder les emplois des cadres techniques et administratifs, de garder la qualité de toutes les équipes nationales, le Rugby à VII y compris.
Nous demandons aux dirigeants de la FBRB et de la VRB de tenir compte des exigences reprises dans nos plans de développement de haut niveau et de faire le maximum pour que la LBFR honore ses engagements.
Le CA de la LBFR demande au CA de la FBRB :
- de réfléchir à un nouveau mode de fonctionnement, en modifiant les statuts et autorisant à l’ensemble des membres du CA de la FBRB d’occuper l’ensemble des fonctions y compris la présidence et le secrétariat général
- de redistribuer les subsides de l’IRB à l’avantage des équipes nationales et non plus de l’administratif. Le coût du fonctionnement administratif doit être assumé par la LBFR et la VRB.
- de coordonner sa démarche de sponsoring, recherches et promotions, avec celle de la LBFR.
- de soutenir nos demandes de formation et d’organisation sportive auprès de la FIRA et l’IRB. Nous n’accepterons plus que l’on empêche la LBFR de mener à bien ses plans d’actions de promotion de ‘7 rugby.
Au vu de l’engagement de la LBFR par ce plan de développement du sport de haut niveau, et au vu des nouveaux défis qui se présentent au rugby belge, nous demandons encore une fois que la commission sportive nationale se réunisse régulièrement, qu’elle détermine des objectifs et des moyens, bref, qu’elle se fixe un cahier des charges définissant son rôle.
Concernant le point spécifique relatif à l’équipe nationale et son staff, certains joueurs de l’équipe nationale à XV se sont exprimés en faveur du maintien du staff actuel. Ils précisent néanmoins qu’ils ne désirent pas s’immiscer dans des considérations politiques et économiques.
En tant que dirigeants et administrateurs de la FBRB, nous devons, par contre, tenir compte des problèmes économiques et de la situation financière. Il y a dans le contrat, non approuvé par le CA de la LBFR, et signé entre la FBRB et Richard McClintock 2 aspects : un accord sportif (qui comprend le coaching de l’équipe nationale senior, mais aussi des tâches liées au développement du rugby en Belgique) et un accord économique qui est lié implicitement à la société MSP (agence de marketing spécialisée dans la recherche de sponsoring) dans laquelle Mr. McClintock est consultant – coach.
Après huit ans de collaboration, la LBFR doit constater 3 éléments importants :
1. les résultats sportifs sont excellents (amélioration au ranking IRB, accession au groupe 1A FIRA-AER) mais les devoirs de directeur technique national ne sont pas réalisés.
2. L’apport financier de MSP a été conséquent mais n’a jamais dépassé le montant de la rémunération de M. McClintock. Il faut par ailleurs noter que les autres collaborateurs de l’équipe nationale sont tous bénévoles.
3. La promesse (par mail) en 2011 d’un apport financier de 50.000€ n’a pas été réalisée. La FBRB a respecté, quant elle, son engagement et honore son contrat avec M. McClinctock.
Le bilan 2011 de la FBRB présente une perte d’environ 60.000€, la situation de 2012 risque encore de s’aggraver.
Pour toutes ces raisons, la LBFR dénonce ce type de contrat liant un entraineur national à des accords commerciaux.
La cause de ce déficit est la source principale des problèmes rencontrés actuellement à la fédération.
La LBFR ne comprend pas l’attitude des administrateurs de la VRB qui ne semblent pas se rendre compte de la situation malsaine et perfide dans laquelle la Fédération est plongée.
Nous sommes évidemment bien conscients que le plan contractuel actuel présente encore quelques faiblesses et quelques manquements. Nous comptons sur l’efficacité de la commission sportive nationale pour remédier à ces faiblesses. Nous avons d’ores et déjà introduit pour 2012 une demande de subsides pour l’entraîneur national et comptons intégrer dans les années à venir une demande de soutien pour les clubs francophones qui disputent la North Sea Cup, considérant qu’il s’agit d’une compétition de haut niveau de nature à faire évoluer positivement la compétitivité du rugby belge.
La formation d’arbitres (qui a déjà fait l’objet d’intervention) et celle de managers sportifs de club font également partie des projets que l’on souhaite introduire dans les futurs plans de développement du sport de haut niveau.
Voilà mesdames, messieurs la nature de notre engagement au sein de la LBFR et la façon dont nous souhaitons fonctionner au sein de l’instance nationale FBRB pour laquelle nous avons le plus profond respect.
Meilleures salutations sportives,
Laurent Otten - Président de la LBFR
Rino Billi et Claude Aronis - Administrateurs LBFR/ FBRB
Monique Petitjean et Marc Moucheron - Vice-Présidents LBFR
Jackie Debiève – Secrétaire Général LBFR
Erik Bertleff – Trésorier LBFR