Le journal Le Soir a donc publié la semaine dernière un article retraçant l’impact (probable) de la pandémie de Covid-19 sur le sport francophone. On y apprend que le rugby arrive en quatrième position dans le classement du plus grand différentiel d’affiliés entre le 31 octobre 2019 et le 31 octobre 2020.

Avec 1754 membres (francophones) en moins (-21,88%), le rugby se classe après le Taekwondo (-1244 et 33,49%), l’escrime (-505 et 28,47%) et la natation (-4035 et 27,15%).

"D’un point de vue global, cette diminution est de 15%. Soit une baisse de 20% côté francophone et de 5% côté flamand", détaille Salvatore Zandonà, président de Belgium Rugby. "Par rapport à la France par exemple, il y a une dynamique plutôt positive chez nos voisins et ils affichent des chiffres assez stables, mais ils venaient d’une forte baisse. Chez nous en Belgique, on était dans une courbe ascendante du nombre d’affiliés depuis quelques années et là cela constitue donc un coup d’arrêt".

A la LBFR, on confirme l’augmentation du nombre d’affiliés des années précédentes, principalement du côté féminin, tout en relativisant la diminution actuelle. "Ce sont purement des chiffres, c’est arithmétique. On n’est qu’au stade du constat", réagit la président de la Ligue francophone Séverine Brabander. "Il faut maintenant analyser si cela a un rapport avec le Covid-19. De manière générale, beaucoup de clubs ont moins de membres, c’est certain. L’étape suivante, c’est de connaître le pourquoi. Il faut noter que ce sont les clubs en salle qui sont très fort impactés par cette diminution d’affiliés ainsi que les sports où les contacts sont très proches".

"Vu les sports concernés, on présume que c’est lié au Covid-19. Il faut aussi analyser les tranches d’âge. Certaines jeunes en début d’études ou en début de carrière se sont dit qu’ils allaient se concentrer sur leurs études et leur travail cette saison vu le contexte difficile. Cela ne veut donc pas dire que ce sont des licenciés définitivement perdus", conclut Séverine Brabander.