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Stéphane Larose a bien gentiment accepté de nous raconter l’histoire européenne du Boitsfort Rugby Club qu’il a connu depuis son lancement en 1996. Neuf ans après le premier titre de champion d’Europe du club, il donne également rendez-vous à tous les supporters bleus et blancs ce samedi 25 mars au stade des Trois Tilleulrs (Boitsfort) pour une grande fête du rugby. Avec une victoire à la clef...


Stéphane Larose. (Archive Sportkipik.be)

Bloedt A. : Avant de parler du match, peux-tu nous raconter pourquoi ce trophée est si important pour le club ?

Larose S. : Boitsfort fut le pionnier européen en remportant la première édition de l’euro rugby cup des petites nations du rugby, le 26 avril 1997 au stade des Trois Tilleuls contre La Haye. Depuis, cette compétition est restée une ambition forte du club qu’il n’a toutefois plus su concrétiser malgré sa présence régulière en finale de la compétition.

Bloedt A. : Tu sembles avoir une bonne mémoire de l’évènement. Dis nous en plus ?

Larose S. : Dès la première édition, au cours de la saison 1996-1997, l’Eurocup était considérée par le BRC (son Président, D. Smeraldy, son entraîneur T. Starquit et ses joueurs) comme un moyen de sortir de la routine du championnat national et comme une occasion de se grandir en se mêlant aux meilleurs européens.

Bloedt A. : Tu te souviens de tes premiers adversaires ?

Larose S. : Il y a avait les deux premiers du championnat allemand (Hanovre et Neuenheim), les deux premiers hollandais (Leiden et Den Haag) et les deux premiers belges (Boitsfort et Kituro Schaerbeek).

Bloedt A. : Et cette finale, les anciens racontent qu’elle fut âpre. Qu’en penses-tu ?

Larose S. : Il faut reconnaître que le match de finale était largement à l’avantage des hollandais très forts et bien organisés en conquête, notamment en touche. En fait, si Boitsfort avait perdu ce jour là cela n’aurait pas été scandaleux. Néanmoins, et je crois que c’est une des qualités qui fait honneur à l’esprit de notre club, nous nous sommes battus jusqu’au terme du match pour finalement inscrire un essai au large (17-17) transformé par un coup de pied magique du tout jeune Peter Duchau (19-17).

Bloedt A. : Malgré tout ce titre européen demeure le seul jamais acquis par le club. Comment expliques-tu ces années de disette ?

Larose S. : La saison suivante, de nombreux "vieux serviteurs" ont mis un terme à leur carrière rugbystique. Il fallait reconstruire ...

Bloedt A. : Ce dut être une période plus difficile après les fastes européens ?

Larose S. : Curieusement non. La transition fut assez courte grâce à l’arrivée de nombreux joueurs de l’Ecole des jeunes et d’un nouvel entraîneur, Denis Duchau, en 1998-1999. Une dynamique que nous avons su solder immédiatement par un doublé Coupe-Championnat !

Bloedt A. : L’année prochaine, vous voilà donc de retour dans le giron européen ? A quoi ressemble la compétition ?

Larose S. : La compétition a bien changé. Les Allemands ont été remplacés par le champion du Danemark (Frederiksberg) ainsi que par des clubs du Nord (Saint-Pol sur mer) et de l’Est de la France (Saint-Dié des Vosges). Les Hollandais confirment quant à eux leur intérêt et leur participation.

Bloedt A. : Et au niveau sportif ?

Larose S. : Boitsfort se comporte bien mais ne parvient toujours pas à s’imposer et échoue pendant plusieurs années en finale de la compétition contre son rival La Haye qui a l’occasion de prendre sa revanche de la première édition perdue.

Bloedt A. : Jusqu’à cette finale l’année passée ?

Larose S. : Effectivement bien qu’à défaut de La Haye nous avons eu droit à Castricum, le nouveau club phare du championnat hollandais !

Bloedt A. : Ces Hollandais de Castricum seront précisément vos adversaires le 25 mars prochain, une revanche en perspective ?

Larose S. : Nous n’avons pas totalement effacé notre échec de l’an passé. Être passé si près du but en première mi-temps sans parvenir à tuer le match puis se faire dépasser ... Il y aura de l’enjeu ça je peux vous l’assurer et il y aura aussi une nouvelle donne : nous jouerons à Boitsfort, devant notre public.

Bloedt A. : Est-ce un rendez-vous que vous prenez ?

Larose S. : L’année dernière deux bus de supporters s’étaient déplacés et nous avaient soutenus fièrement durant toute la rencontre. Je n’arrive pas à imaginer que les Trois Tilleuls ne soient colorés en bleu et blanc en jouant à domicile.

Interview réalisée par Alain Bloedt