Ya-t-il toujours autant de matchs ?
Serge Goffinet : "Nous avons eu plus d’équipes donc plus de rencontres. Nous avons 156 arbitres qui ont officié aujourd’hui sur 200 inscrits. Le « souci », ce sont les arbitres qui sont là pour le quota de leur club. Dès qu’ils ont atteint leurs 10 rencontres, ils signalent qu’ils ne sont plus disponibles. Heureusement, cela ne concerne que 10 % des gars. Il reste 90 % de motivés et surtout 60 % de très motivés".

Quid des absences d’arbitres, toujours d’actualité cette saison ? Quelle serait la solution au problème ?
S.G. : "Il y a eu moins d’absence mais avec tous les changements dû aux intempéries, il est clair que certaines rencontres ont été perturbées. Au moment des week-end de remise, certains arbitres n’étaient plus disponibles et ceux qui étaient libres ont profité de leur liberté. C’est la première fois en 20 ans de rugby que j’ai vu cela ! On allait cette saison de semaine en semaine, de remises en remises et « sur-remise ». J’avoue que la gestion fut difficile, on s’est parfois mélangé les pinceaux ! Envoyer deux arbitres sur le même terrain et pas de refs dans d’autres. On s’en excuse mais nous allons trouver des solutions pour l’avenir".

"Nous avons du faire des choix et hélas certaines catégories (U15) ont été plus pénalisées que d’autres".
"Il faut savoir que pour les arbitres en U15, les assistants de touche en division 2 et 3, leurs kilomètres ne sont pas remboursés... Donc il est plus difficile de trouver des arbitres".

"On va se restructurer au niveau des désignations et responsabiliser davantage les régions, surtout au niveau des divisions U15, U17, U19 et régionales. Il faut que la CAB ne s’occupe que des divisions nationales et division 1 par catégories de seniors, jeunes et femmes.
Un peu comme en France, 1 qui désigne en division 1 et 2 et d’autres en division 3 et régional. Le Comité de la CAB s’agrandit et certains veulent s’investir encore plus".

Le niveau de jeu général augmente. L’arbitrage aussi ? Les arbitres ont-ils réussi a assumer le niveau technique ?
S.G. : "Oui, les arbitres à haut niveau se sont adaptés aux circonstances de jeu proposées par les joueurs. Nous avons fait venir deux fois des spécialistes du jeu (cfr Philippe Marguin, une réunion avec les entraîneurs de division 1) et on s’est entouré de techniciens.
Mais l’apport dont nous avons besoin au plus vite, c’est l’apport des vidéos des rencontres. On pourrait mieux travailler, plus vite, en visionnant chaque match avec l’arbitre et son coach. Nous allons proposer aux clubs qui filment les rencontres de nous envoyer les vidéos afin d’améliorer le niveau des arbitres par rapport au jeu. Nous avons travailler surtout la continuité du jeu".

"Cette saison, nous avons tenté une expérience avec 6 arbitres qui devaient remplir après chaque match un rapport d’auto-évaluation, suivi par un coach personnel. Celui-ci conseille l’arbitre et cela fonctionne très bien".

"Nous sommes obligé de demander encore plus à nos arbitres car le jeu le demande. Nous devons suivre egalement la demande au niveau des instances internationales et nous devons préparer nos gars".

Philippe Marguin est venu en Belgique à deux reprises. Dans quel but et avec quels résultats ?
S.G. : "C’est simple, Philippe Marguin est un technicien ! Je ne m’attendais pas à autant de connaissance de sa part ! Il a été arbitre de haut niveau, entraîneur et son œil est très perspicace.
En Janvier 2013, il est venu faire un stage sur la continuité du jeu au niveau des arbitres nationaux et ce fut concluant. Nous voulions un suivi de certains arbitres et il est venu dans le cadre d’un stage sur 3 jours avec les gars des finales".

"Cet investissement en valait la peine et le feedback avec les arbitres intéressant. Il va revenir régulièrement et en parallèle, il va nous aider en faisant des échanges durant la saison entre des arbitres de son comité des Alpes avec certains de nos arbitres. David Serneels était venu faire en division 1 Frameries – BUC et ce fut une réussite d’après les échos des joueurs".

Et maintenant ? Quels sont les objectifs pour la saison prochaine ?
S.G. : "Nous allons encore plus nous structurer en insistant sur le travail bi-latéral coach-arbitre, en proposant par exemple des visionnages et debriefing de match, d’où l’importance des vidéos ! Nous allons placer des critères encore plus pointus sur la lecture du jeu, la condition physique (test physique), le protocole et travail en triplette".
"Un autre objectif est d’atteindre les 200 arbitres et arriver avec un potentiel de 175 arbitres officiants".
"Mais surtout pour moi, c’est un arbitre à chaque rencontre et là... si on réussit, c’est tous le monde qui sera content !"