Damas : "je ne pars pas de gaieté de coeur"

C’est officiel depuis une semaine : Philippe Damas s’apprête à quitter la présidence de la Fédération. L’heure d’un petit bilan s’impose donc, avec le regard tourné vers l’avenir et sa succession.

Philippe Damas. (Photo Sportkipik.be)

Arrivé à la tête de la Fédération belge en 2001, Philippe Damas aura donc présidé durant quatre années. Ancien joueur, il a ainsi pu découvrir d’autres aspects du rugby belge. "Je pense qu’il y a eu un petit temps d’analyse à mon arrivée", précise-t-il. "Mais ce fut assez rapide. Une fois le constat établi, il a fallu trouver des solutions. Or, ce qui manque le plus en Belgique, ce sont les hommes. A ce niveau-là, nous avons eu une énorme chance il y a un an, c’est de trouver un type qui a les qualités requises, notamment de leadership, à savoir Richard McClintock (ndlr : le Directeur Technique National)".

Depuis l’arrivée du nouveau DTN, force est en effet de constater que le rugby belge, au travers de son équipe nationale, a redressé la tête au point de signer un Grand Chelem en éliminatoires de la Coupe du Monde. "Il faut poursuivre sur notre lancée. Nous avons obtenu de très bons résultats, en équipe nationale séniors mais aussi en juniors. Le grand "bang", ce fut Visé, avec également la progression au classement mondial. C’est capital car l’IRB attache beaucoup d’importance au classement, c’est pourquoi la priorité est donnée à l’équipe nationale. Ceci dit, nous devons également développer les autres équipes nationales. Tout l’argent n’est pas réservé à l’équipe seniors, mais on ne peut pas traiter tous les problèmes à la fois".

"J’insiste sur le fait que c’est uniquement pour raisons personnelles que je ne me représente pas", souligne encore Philippe Damas. "Ce n’est pas de gaieté de coeur que je pars, ni par dégoût, surtout après les résultats de cette saison. Je garderai d’ailleurs un souvenir très positif de ces quatre années de présidence".

L’ère Damas touchant à sa fin, les regards se tournent logiquement vers l’avenir. Le nom du nouveau président sera en effet connu dès le 21 juin prochain et sera élu par les clubs lors de l’Assemblée Générale. Pour Philippe Damas, son successeur devra associer deux qualités. "Il devra d’abord être représentatif dans le monde des affaires et crédible auprès des sponsors. Il faudra ensuite qu’il s’agisse d’un professionnel du managment. Je pense que la connaissance du rugby n’est pas primordiale. Il faut par contre des qualités de gestionnaire et de Public Relations".