Cette saison, un plus grand nombre de rencontres bénéficient de l’arbitrage à trois. Le nombre d’arbitres est-il vraiment en hausse en Belgique ?
![]() Ken Lambrechts durant le Championnat d’Europe 2010. (Photo CAB) |
Serge Goffinet : "En effet, nous avons eu une augmentation d’effectif en 3 ans du à cet apport du Plan Vivaldi. Je vous rappelle que chaque club doit présenter un nombre de quota de matchs et d’arbitres afin d’être en ordre pour rester ou accéder à une division nationale. Nous sommes passés de 70 arbitres il y a 4 ans à 156 arbitres (sur 180 sur papiers) actifs la saison passée. Nous avons actuellement 148 actifs (pour 190 sur papiers) pour la première partie de saison pour 866 rencontres, soit une moyenne de 6 rencontres par arbitre".
"Pour l’arbitrage en Triplette, nous pensons qu’il est préférable d’en avoir d’abord en divisions nationales. Nous l’avons proposé aux clubs en division 3 et ils ont été d’accord. Notre sport devient important avec plus de 12.000 affiliés, donc la qualité de gestion d’une rencontre doit suivre. Le travail en triplette devient une nécessité pour la progression de notre sport. Il ne faut pas oublier un point important : nous devons aussi répondre aux devoirs des clubs afin que tous leurs arbitres aient leur quota. Il faut donc aussi assurer le nombre de rencontres suffisantes par arbitre dans chaque club. Nous comptons pour cette saison 1.500 rencontres toutes divisions confondues".
Pourquoi est-ce que certains matchs de divisions inférieures se déroulent encore parfois sans arbitre ?
Serge Goffinet : "La raison est simple : ce sont des arbitres qui ne se rendent pas à leur rencontre désignée. Nous avons décidé cette saison de pénaliser (comme le prévoit les status de la FBRB) les arbitres qui n’ont pas respecté leur engagement. Ceci va de l’ordre sportif jusqu’à des sanctions financières. Maintenant il y a aussi les imprévus de dernières minutes (accident, maladie, changement d’horaire) mais nous demandons de le signaler ASAP au club receveur et au secrétariat de la Commission des Arbitres qui peut encore trouver une solution de dernière minute... Mais j’avoue que certains arbitres n’ont pas ce réflexe".
"Les arbitres sont informés du planning de leur désignations à venir deux fois par saison, fin du mois d’août et début janvier. Ils reçoivent chacun leurs rencontres et ils peuvent alors bloquer leurs dates. Ensuite, chaque lundi, les désignations pour le prochain week-end sont envoyées aux arbitres qui doivent confirmer leur présence et laisser une chance à la commission de parer à des désistements. Nous donnons le jeudi l’information aux trois instances (FBRB, LBFR et VRB) afin de mettre les désignations sur leurs sites. Et bien-sur étant donner le succès de votre site, nous vous donnons aussi le jeudi afin que vous le mettiez en information sur Sportkipik.
Vous retrouvez aussi les numéros de téléphone et adresses e-mail de tous les arbitres sur les sites. Par exemple sur le site de la FBRB en « Nouvelles », il y a un fichier avec toutes les coordonnées. Les clubs peuvent aussi contacter l’arbitre pendant la semaine. Maintenant pour être clair, il y a eu sur 866 rencontres au premier tour, 12 sans arbitres (donc 0,014 %) et nous nous en excusons auprès des clubs concernés. Mais il est vrai qu’un de ces clubs n’a pas eu d’arbitre 4 fois, dans différentes catégories.....« Murphy law » peut-être ?"
Et quid de la qualité ? Le niveau général est-il plus élevé qu’il y aquelques années ?
S.G. : "La qualité ? c’est difficile de le dire. Nous avons toujours eu des arbitres qui ont été appréciés tant en Belgique qu’à l’étranger. Disons que les arbitres que l’on a actuellement sont plus jeunes. Nous avons 30 arbitres nationaux, 10 arbitres fédéraux et ensuite tous les autres sont régionaux. C’est surtout cette dernière catégorie qui est plus fortement ’critiquée’ par les clubs. Ce sont les ’nouveaux’ arbitres ou bien des arbitres qui ne font que leur quota. Ils sont moins ’motivés’ par l’arbitrage pour certains et donc moins efficaces au niveau de la gestion et la lecture du jeu".
![]() La Canadienne Karen Lozada suivie des arbitres belges. Elle vient d’arbitrer la rencontre Kituro-Dendermonde en d1 séniors. (Photo CAB) |
Les échanges d’arbitres entre pays semblent se multiplier. Comment sont perçus les arbitres belges à l’étranger ?
S.G. : Les échanges ont toujours été faits depuis des années dans la Commission mais peut-être qu’on en parle beaucoup plus. Nous avons des échanges bien entendu avec les pays voisins comme la France, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Grande Bretagne. Mais depuis quelques années nous allons aussi vers l’Italie, l’Espagne, la Norvège et la République Tchèque. Pourquoi ? C’est très simple, c’est grâce à nos contacts en interne (surtout Johnny Meersman) et nous croyons que l’on peut apprendre énormément des rencontres à l’étranger ; cela représente des expériences très enrichissantes.On fait venir également en Belgique des arbitres étrangers, mais souvent ce sont des demandes personnelles de l’arbitre ou une demande des instances européennes ou mondiale (IRB, FIRA/AER).
Nos arbitres sont très bien perçu à l’étranger. Dans un passé pas « si éloigné » (il faut bien garder les copains), il y a eu Dany Roelands (le Président de la FBRB actuellement) qui a fait la première Coupe du Monde, Johnny Meersman qui a fait de nombreuses rencontres en division 1 FIRA/AER, John Van Beeck qui a fait la touche dans différents compétitions internationales dont la Finale en seven de Dubai, Luc Janssens et moi-memes sommes encore arbitres désignés par la FIRA/AER et les petits jeunes qui montent sont là : Ken Lambrechts, Maxime Burlet, Grégory De Greef et Nicolas Vandecauter. Enfin pour terminer d’autres sont dérrière et attendent : John Catteau, Kevin Sulejmani, Philippe Lenne.
(Retrouvez cette interview dans son intégralité dans le prochain magazine Rugby’s Spirit/XV Mag du mois de janvier)