Troisième journée du Rugby Europe Championship ce samedi 2 mars. Pour l’occasion, les Diables Noirs belges reçoivent les Lelos géorgiens. Un match difficile. Le plus difficile du tournoi sur le papier. "Tu sais d’emblée que ce sera très compliqué, même s’il y a eu des matchs accrochés par le passé", a confirmé Guillaume Ajac, l’entraîneur du XV belge. "Aujourd’hui, si la Géorgie veut nous punir, elle peut le faire. Elle ne joue pas dans la même cour que nous ni que les autres nations du tournoi d’ailleurs. Ceci dit, ce match constitue une belle opportunité pour les joueurs".
Si la Belgique ne présentera pas son meilleur XV possible au coup d’envoi, faute à de nombreuses absences et indisponibilités, la rencontre ne manque pas pour autant d’intérêt. A commencer pour les jeunes alignés pour la première fois à l’image de Martin Jessen, Charlesty Berguet et Sébastien Kairet. "C’est un baptême du feu. C’est aussi dans des matchs de très haut niveau que l’on peut voir le potentiel des jeunes. Pour eux, ce match constitue un vrai test. Ils doivent avoir envie de nous prouver et de se prouver à eux-mêmes", souligne Guillaume Ajac.
Fort de sa riche expérience, Thomas Dienst, capitaine du navire belge, est appelé à encadrer les jeunes du groupe. "La Géorgie, c’est une belle équipe, qui prépare la Coupe du Monde. C’est un beau défi. Je compte sur mes joueurs pour bien représenter les couleurs de la nation. Je suis noir-jaune-rouge. Et le Petit Heysel reste notre maison. Moi, je suis là pour prendre du plaisir. J’espère que les jeunes seront fiers de ce que l’on va faire samedi".
"Après il ne faut pas se leurrer", ajoute le talonneur belge. "Ce match va se jouer dans l’envie, dans l’abnégation. En 2013, l’anormalité du résultat (ndlr : courte défaite 13-17) s’explique par le fait que les gars avaient réalisé 300 plaquages alors que les Géorgiens en avaient fait 50".
Thomas ne considère par ailleurs pas que les jeunes mettent du temps à relayer la génération "des anciens", dont il fait désormais partie du haut de ses 32 ans. "En 2013, j’étais jeune. A l’époque, les anciens, c’était notamment Norman Wende. J’espère qu’en 2026, ce sera par exemple Jessen qui jouera ce rôle. Il y a quand même des jeunes qui s’inscrivent et persistent dans le projet de l’équipe nationale et prouvent qu’ils y ont leur place. Les jeunes poussent à la porte". La preuve dans les chiffres ? La moyenne d’âge de l’équipe belge victorieuse de l’Allemagne le 9 février était de 24 ans et demi. CQFD.
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