Cécile Blondiau, Margaux Stévins, Manon Nairac, Emillie Musch et Margaux Lalli seront ainsi sous contrat mi-temps Adeps en 2023.

"Nous sommes très fiers de la confiance que la Ministre Glatigny et l’ADEPS nous accordent. Du travail acharné de l’ensemble des BelSevens et de leur staff, ainsi que du travail de Thibaut André, directeur de la LBFR, qui nous ont permis de soutenir ces candidatures auprès de l’ADEPS", souligne la présidente de la LBFR Muriel Cottave-Claudet dans le communiqué officiel.

"C’est l’exemple à suivre pour l’ensemble de nos athlètes. L’Adeps et Sport Vlaanderen nous soutiennent déjà au travers du projet Belsevens. Permettre aux sportives ’amateurs’ de consacrer sereinement du temps à leur entraînement, c’est une excellente nouvelle", se réjouit de son côté Olivier Wellens, président de Rugby Vlaanderen.

Joueuse emblématique des BelSevens, Cécile Blondiau ne s’attendait pas vraiment à recevoir un contrat Adeps. "C’est assez inattendu en fait. Cela fait quelques années que les fédérations et responsables du projet BelSevens rentrent nos candidatures, mais les contrats Adeps sont aussi attribués en fonction de prolongations ou non. On était donc sur une liste d’attente", explique Cécile. "Il y a quelques semaines, il y a eu une réunion entre les fédérations et l’Adeps pour se tenir au courant du projet BelSevens, ce que l’on fait, ce que l’on aimerait faire. Et apparemment cela s’était très bien passé. Et on a donc appris du jour au lendemain, de façon un peu brutale positivement, qu’on nous attribuait les contrats".

"C’est ce à quoi on aspirait mais on pensait que ce serait plutôt pour après nous, les anciennes", ajoute Cécile Blondiau, 29 ans. Une bonne surprise donc. Mais surtout une récompense pour leur investissement. "C’est une reconnaissance du travail, de l’investissement et des concessions faites ces dernières années. On aurait évidemment bien aimé que tout le monde reçoive un contrat mais il ne faut pas voir le verre à moitié vide. C’est un grand pas en avant pour le rugby belge et le rugby féminin".

"Personnellement, j’ai fait le choix il y a six mois de travailler à mi-temps"

Cécile Blondiau, Margaux Stévins, Manon Nairac, Emillie Musch et Margaux Lalli héritent donc en 2023 du statut de joueuses professionnelles. L’Adeps leur attribue des contrats mi-temps d’une durée d’un an, lesquels seront renouvelés ou non en 2024, en fonction notamment des performances sur le terrain et du projet mis en place.

"Nous sommes plusieurs à avoir fait des choix professionnels ces derniers mois", poursuit Cécile Blondiau. "Personnellement, j’ai fait le choix il y a six mois de travailler à mi-temps, car j’étais vraiment fatiguée de combiner des journées de 8, 9, 10 heures de travail avec un ou deux entraînements rugby. Avec les BelSevens, on s’entraîne presque tous les jours. J’ai posé ce choix car je ne vais plus jouer pendant 10 ans et je voulais dégager suffisamment de temps pour le rugby, même si les fins de mois étaient difficiles. Donc fondamentalement, le contrat Adeps ne va pas me changer la vie mais cela me soulage clairement financièrement. En pouvant consacrer un mi-temps au rugby, j’apprécie mieux les moments rugby et je constate une énorme différence au niveau de mes performances. C’est un peu notre objectif pour le groupe : libérer du temps pour être plus performante".

Un groupe des BelSevens qui prépare actuellement la nouvelle saison à 7. Ce qui signifie qu’elles sont loin d’être au repos. "Là on est dans un gros cycle d’un ou deux entraînements par jour, avec de nombreux entraînements dans le noir et le froid. On aura une semaine de repos entre Noël et Nouvel An avant de repartir sur un cycle d’hypoxie en janvier", confirme Cécile.

C’est que la saison qui s’annonce sera belle et chargée, avec comme principaux objectifs les traditionnelles Rugby Europe Championship Series mais surtout les deux manches qualificatives pour les World Series prévues les 20-22 avril et 28-30 avril en Afrique du Sud ainsi que les qualifications pour les Jeux Olympiques 2024 en juillet.