Suite à ces (très) bons résultats obtenus la saison dernière, la Belgique a donc été invitée par World Rugby à participer au Hong Kong 7’s, du 27 au 29 mars. Comme en Grand Prix Series, la Belgique y sera la seule équipe ’amateur’. Mais c’est en confiance que le groupe de Nicolas Le Roux a quitté le sol belge. "On ne croyait peut-être pas assez en nous la saison passée. Mais mes joueurs et moi, on va là-bàs pour montrer ce que l’on sait faire", a expliqué en conférence de presse Mathieu Verschelden, capitaine suite à la retraite de Jaco McLachlan la saison dernière. "On y va pour montrer que la Belgique devient une grande nation du rugby à 7. Et il n’y a rien de mieux que de se frotter aux meilleurs. Un travail est fait depuis longtemps pour être au top niveau. Maintenant on a franchi des étapes plus vite que prévu, mais on doit rester à ce niveau et encore progresser. Si on joue sur nos qualités collectives, je pense qu’on peut faire de bons résultats à Hong Kong".

"Cette participation au Hong Kong 7’s est un excellent exemple d’un rêve qui peut se réaliser", souligne pour sa part le manager Christopher Trapman en évoquant ce déplacement à Hong Kong. "Il y a quatre ans, les joueurs ne savaient pas qu’ils en étaient capables, mais nous bien. C’est grâce à l’investissement des joueurs et des staffs que cela arrive".

"C’est aussi le rêve olympique qui est à portée de tout le monde", ajoute l’entraîneur Nicolas Le Roux. "La qualification pour les JO 2016 se jouera cette année en juin et juillet, au niveau du classement du Grand Prix Series. Douze pays seulement seront qualifiés pour les JO. Cela laisse peu de place".

En attendant les manches du GPS, l’équipe belge est donc déjà à pied d’oeuvre dès le mois de mars. "C’est une petite surprise de devoir être prêt aussitôt dans la saison. C’est pourquoi c’est un groupe assez stable qui part", explique Nicolas Le Roux. "A Hong Kong, on ne va jouer que des équipes pros, qui ont toutes des objectifs importants. Notre objectif est de pouvoir être rentable collectivement. Et de prendre du plaisir d’abord. A part Mathieu (ndlr : Verschelden) et Bertrand (ndlr : Billi), les joueurs ont tous moins de 23 ans".

Versée dans la poule A en compagnie des Fiji, des Samoas et du Canada, la Belgique va jouer sa chance à fond. "Pendant 2-3 ans, on est allé au Las Vegas Sevens. Ce n’est pas par hasard. Cela nous a permis de nous habituer à rencontrer des Îliens et des Américains. Ils sont très physiques. Il n’y a heureusement pas d’Européens dans notre poule. Nos adversaires ne nous connaissent donc pas trop. Maintenant, jouer les Fiji, c’est un peu le rêve de tous les joueurs. On affronte les Fidjiens lors du deuxième match, mais on rencontre d’abord le Canada. Or, on n’a jamais perdu contre le Canada avec les garçons. L’objectif c’est de gagner deux matchs au moins, que ce soit lors du jour 1 ou du jour 2. Le complexe qu’il pouvait y avoir il y a quelques années n’est plus d’actualité. Mais il ne faut pas avoir trop de confiance non plus", prévient Nicolas Le Roux.

Sportivement parlant, la situation est donc plus que positive. Mais l’équipe et son staff sont pourtant inquièts pour l’avenir. "Les résultats ne sont pas tenables à terme si on ne bénéficie pas d’un meilleur soutien des instances publiques comme du secteur privé. Aujourd’hui, on fonctionne toujours sur un fond de l’Adeps qui n’a pas bougé depuis quatre ans, alors que nous sommes passés de la 24ème à la 6ème place européenne", a précisé Nicolas Le Roux.

Les photos de la conférence de presse d’avant le départ

La sélection pour le Hong Kong 7’s
Tom Coupé (Leuven), Bram Coupé (Leuven), Vincent Hart (Nottingham University), Charles Reynaert (Kituro), Corentin Lecloux (Boitsfort), Mathieu Verschelden (Romans), Nathan Bontems (Racing Metro), Tornike Megrelidze (Soignies), Marc Tchangué (Perpignan), Robin Vassart (La Hulpe), Bertrand Billi (Soignies), Hendrik Brouwers (Lille)


L’équipe belge juste avant son départ à l’aéroport de Zaventem. (Photo LBFR)