L’entraîneur de l’ASUB Thierry Starquit, ancien coach de Boitsfort, a eu droit aux félicitations de ses joueurs. (Photo Sportkipik.be)

Pluie, neige, vent et boue, voire même quelques rayons de soleil... les rugbymen du pays ont rencontré des conditions de jeu particulièrement difficiles ce week-end. Les matchs de la 12ème journée de championnat ont ainsi débouché sur un bain de boue généralisé, auquel n’ont pas pris part le ROC et Visé. Les Ottintois ont en effet ajouté trois points à leur compteur sans jouer, le quinze de la Cité de l’Oie n’ayant pas fait le déplacement à Ottignies.

Au Plateau de la Foresterie, Boitsfort a bel et bien accueilli l’ASUB de Waterloo. Comme le veut la tradition, l’intensité fut omniprésente sur une pelouse labourée par les crampons des différents acteurs. En raison de l’état du terrain, le beau jeu est logiquement resté aux vestiaires. Les deux équipes ne s’en sont pas moins livré un duel acharné. Après seulement cinq secondes de jeu, Joseph Verhoest, l’arbitre de la rencontre, sifflait un premier en-avant et une première mêlée. Le ton était donné. A la troisième minute de jeu, l’ASUB obtenait ensuite une possibilité d’ouvrir la marque sur pénalité, mais la manquait. Les combinaisons en passe étant rendues périlleuses par la boue, le jeu se disputait avant tout au pied. Celui-ci de Peter Duchau s’avérait alors efficace à la 25ème et permettait à Boitsfort de mener 3 à 0. Malgré une nouvelle possibilité pour l’ASUB à sept minutes du repos, l’heure des rafraîchissements était atteinte sur ce score étriqué.

En deuxième période, le quinze de Waterloo gênait les Boitsfortois par une belle pression défensive et campait dans la moitié de terrain boitsfortoise durant pratiquemment la totalité des 40 minutes. La troisième tentative se révélait alors être la bonne pour Jérôme Cauwe qui égalisait (3-3, 50ème). Dans la foulée, Duchau manquait à son tour une possibilité de redonner l’avantage à ses couleurs. A l’heure de jeu, l’ASUB concrétisait l’un de ses temps forts et inscrivait l’unique essai de la rencontre, grâce à son paquet (3-8). Il restait alors vingt minutes à Boitsfort pour réagir mais, déforcée il est vrai par l’absence de neuf titulaires pour raisons diverses, l’équipe entraînée par Pierre Amilhat et Hugues Dispas ne parvenait jamais à se défaire de l’emprise adverse. Le score n’évoluait dès lors plus et l’ASUB réalisait le petit exploit de mettre fin au brevet d’invincibilité de Boitsfort cette saison. (Retrouvez les photos de la rencontre)


Le Ministre des Sports de la Communauté française Claude Eerdekens (au centre), entouré de Laurent Otten (président de la LBFR) et Marc Dascotte (président de Soignies). (Photo Sportkipik.be)

"J’aurai attendu le septième match face à Boitsfort depuis que je suis président pour les battre", s’est exclamé Malcolm Brooks, le président du club de Waterloo qui n’avait plus battu Boitsfort depuis plus de trois ans. "On a bien préparé cette rencontre", précisait quant à lui le coach Thierry Starquit à la sortie des vestiaires. "On a un mélange d’expérience et de jeunesse avec notamment une ligne de trois-quarts composée uniquement de juniors. Cette victoire permet en tout cas de mettre une belle pression sur Boitsfort".

A Soignies, la logique du classement a été respectée dans le deuxième classique de la 12ème journée. Les Sonégiens se sont imposés 23 à 13 face à Frameries. Une fois encore, serait-on tenté d’écrire, les Borains ont affiché une volonté par moment impressionnante. Ils ont néanmoins été dominés en mêlée face une équipe de Soignies qui aura à nouveau joué avec le feu en loupant son entame de match. (Retrouvez les photos de la rencontre) Par ce succès, les Verts et Blancs ont en tout cas fait honneur à la ‘journée VIP’ du club, organisée pour la deuxième année consécutive. Etait notamment présent le Ministre des Sports de la Communauté Française : Claude Eerdekens a en effet donné le coup d’envoi (symbolique) de la partie.


Malgré sa bonne volonté, Frameries s’est incliné pour la neuvième fois de la saison. (Photo Sportkipik.be)

"Tout le monde peut battre tout le monde"
Du côté de Dendermonde, les dimanches se suivent, et ne se ressemblent pas toujours. Sixième à l’aube de cette 12ème journée, soit une position que le club flandrien n’avait plus occupée depuis 10 ans, Dendermonde débutait la rencontre avec vent contraire. Les Barbarians, malgré la blessure au poignet de Neil Massinon, essayaient d’en profiter mais devaient attendre la demi-heure de jeu pour ouvrir la marque d’un premier essai en coin au terme d’une belle descente de ¾ (0-7). La rencontre tournait alors à une lutte constante entre les deux mêlées. Plus puissant, Dendermonde réduisait la marque par Frédéric Duville, auteur d’un essai en force (5-7). La mi-temps était cependant sifflée par Serge Goffinet sur le score de 7 à 12, les Barbarians trouvant une deuxième fois le chemin de l’en-but local.

Après une mi-temps rallongée en raison de l’intrusion de la neige, Dendermonde dominait la deuxième période. Visiblement, Denis Duchau avait remonté les bretelles de ses troupes qui, avec l’appui du vent, renversait la situation via deux nouveaux essais du paquet (un essai inscrit par Duville et un essai de pénalité car un défenseur des Barbarians s’est détaché pour rentrer sur le côté d’une mêlée ordonné). En toute fin de match, la cohorte internationale entraînée par Giles Lancaster réduisait la marque mais échouait finalement à deux petits points (19-17).

"Mis à part Visé, tout le monde peut battre tout le monde cette saison", a déclaré le président de Dendermonde, Kris Van Damme. "Il suffit de regarder le résultat de Boitsfort-Waterloo : Waterloo a été battu il y a deux semaines par les Barbarians mais dominent à présent les champions en titre. Dans ces circonstances, les play-offs s’annoncent passionnants, et nous comptons bien lutter pour le titre dans ce tour final".

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