Fils d’Eric Flament, fondateur du Stade Ucclois, Thibaud Flament est amoureux du rugby depuis l’âge de 8 ans. C’est à l’ASUB qu’il a ensuite fait ses classes jusqu’à l’âge de 18 ans, avant de mettre le cap sur l’Angleterre et l’Université de Loughborough pour y combiner études et rugby. Il y débutait alors dans la cinquième équipe locale.

La troisième année de son cursus universitaire, Thibaud Flament l’a passée en Argentine. "Une expérience formidable, un déclic psychologique, personnel et rugbystique. C’était fabuleux. J’ai ensuite fait ma dernière année d’étude à Londres (ndlr : en équipe première cette fois) et j’ai signé chez les Wasps. Le diplôme il est derrière et ce n’est désormais que rugby depuis cette saison", souligne Thibaud, dont l’ascension relève du conte de fée.

Le mercredi 29 janvier dernier, le deuxième ligne de nationalité française était de passage à l’ASUB, club de son coeur. Il a notamment participé à un meet & greet, allant également à la rencontre des jeunes du Stade du Pachy. "La dernière fois que j’étais venu, c’était à ma deuxième année en Angleterre il y a trois ans. C’est spécial de revenir ici à l’ASUB. Je suis excité de revoir des têtes, des entraîneurs, des parents, des joueurs, des gars avec qui je jouais. On tape la discute. C’est particulier. C’est un peu comme rentrer à la maison", nous a-t-il expliqué depuis la terrasse du club house waterlootois.

Arrivé donc chez les pros aux Wasps, où il a additionné jusqu’ici plus de 500 minutes de temps de jeu cette saison, que dirait le Thibaud d’aujourd’hui au Thibaud d’il y a 3-4 ans ? "Je lui dirais de continuer à travailler, de croire en lui. Surtout de continuer à prendre du plaisir dans ce qu’il fait. Cela avait été un gros déclic en Argentine. J’y travaillais beaucoup, je faisais beaucoup d’efforts mais sur le match, je ne profitais pas tellement, parce que je me mettais trop de pression et je prenais les choses trop au sérieux. J’ai donc changé mon approche et je me suis dit de ne fonctionner qu’au plaisir, de profiter du moment, de la journée, avec qui tu es. Si je devais donc recroiser le Thibaud d’il y a 3 ans, je lui dirais ‘viens passer un bon moment, profite du moment puis avec le travail le reste va venir’."

Concentré à 100% sur le rugby pour la première fois cette saison, peut-on un jour imaginer voir Thibaud Flament porter le maillot des Diables Noirs ? "Pourquoi pas. C’est le pays où j’ai commencé à jouer au rugby. Je dois beaucoup à ce pays aussi. Après je n’ai pas la nationalité belge, je ne sais pas si je peux jouer pour la Belgique (ndlr : renseignements pris, il répond aux critères). Mais je suis ouvert à tout. J’ai été contacté mais je veux d’abord me concentrer sur ma carrière professionnelle. Mais si l’opportunité se représente, je verrai sur le moment".

En attendant, Thibaud pourrait sous peu découvrir un nouveau paysage rugbystique. Selon le Midi Olympique, un accord de principe aurait en effet été conclu avec Toulouse...


(Photos Sportkipik.be)