’Belgique-Espagne ne sera jamais un match comme les autres’

Les Diables Noirs se retrouvent donc, deux semaines après la lourde défaite en Géorgie et un mois après l’expoit contre la Russie. "Je suis heureux de retrouver les joueurs et de pouvoir à nouveau jouer à domicile, devant notre public. En plus, on a envie de revivre les émotions vécues lors du match contre la Russie, car ce sont des moments inoubliables, qui dépassent même le cadre du rugby", souligne Guillaume Ajac, sélectionneur du XV de Belgique.

Le match contre les Russes est encore dans l’esprit de tous. La victoire 38-12 est il est vrai historique. "Elle est clairement dans mon top 3 en tant qu’entraîneur", confirme Guillaume Ajac. "C’est peut-être même la plus belle victoire de ma carrière au niveau des émotions et des liens avec les joueurs. Il y a en effet beaucoup d’affectif avec les joueurs. C’est donc une très belle victoire sur le terrain comme en dehors. Mais ce sont en fin de compte des moments qui se consument très vite, qu’on a dès lors envie de revivre".

Depuis, la Géorgie s’est un peu chargée de ramener la Belgique les pieds sur terrain en s’imposant facilement à Kutaisi (78-6). Avec une équipe belge remaniée faute de pouvoir disposer à chaque rencontre de l’ensemble des joueurs souhaités. "La Géorgie, dans la configuration d’il y a deux semaines, est sur une autre planète que nous. C’est dû à la réalité de notre fonctionnement. Nous sommes contraints d’avoir ce grand écart entre certains matchs. Mais il ne faut surtout pas faire déshonneur aux 23 joueurs qui ont joué en Géorgie. Pour en avoir discuté avec eux, les Géorgiens avaient envie de montrer à Rugby Europe qu’ils étaient au-dessus du lot. Ils voulaient frapper un grand coup contre une équipe qui venaient de passer près de 40 points à la Russie. Les Géorgiens, ce sont un peu les All Blacks de notre tournoi : s’ils veulent te punir, ils te punissent. Mais les matchs contre la Géorgie sont des matchs au cours desquels on apprend, des matchs très intéressants qui permettent de faire émerger des joueurs. Des joueurs qui ont débuté contre la Géorgie font maintenant partie intégrante du groupe comme Ervin Muric ou Thomas Wallraf".

Place donc ce samedi 7 mars au défi espagnol au Stade Fallon (15h). Une équipe ibérique qui, étonnamment, figure derrière la Belgique au classement. "Ce sera quand même compliqué contre l’Espagne, l’une des grosses équipes du tournoi. L’Espagne avait annoncé son ambition d’être Championne d’Europe cette année. Les Espagnols ont subi une déconvenue à domicile contre la Géorgie. Puis en Roumanie, ils sont passés au travers. D’une part, c’est encourageant car cela veut dire qu’ils peuvent se planter. D’autre part, c’est inquiétant car ils ne vont sans doute pas se louper trois fois", détaille Guillaume Ajac.

Un match Belgique-Espagne rappelle forcément des souvenirs après la "mémorable" rencontre d’il y a deux ans et du succès belge entâché par un arbitrage controversé. "Ce ne sera jamais un match comme les autres. Les Espagnols vont logiquement repenser au match d’il y a deux ans en atterrissant à Zaventem vendredi, même si le contexte est différent. C’est de toute manière un beau défi, c’est bien d’avoir des matchs avec de la rivalité".

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