Nick Mallett, ancien entraîneur des Springboks (1997-2000) et ses jeunes Azzurri, privés d’une dizaine de cadres retenus en Top 14, ont réussi à limiter les dégâts à 4 essais, par une défense brave et une mêlée sérieuse. Et surtout grâce à la pluie constante, qui frustra les offensives sud-africaines.
Les Boks, qui présentaient eux aussi un XV mixte, se sont adaptés, confiant au pack fort de quatre finalistes du Mondial de concrétiser des pénaltouches : ainsi les deux essais du talonneur Du Plessis (14-0, 17e, puis 19-0, 43e), après des balles captées comme il se doit par Matfield.
Entre ballons tombés et jeu au pied irrégulier, de rares éclairs ont animé un match sans suspense, comme l’essai initial (6) de Steyn après relance d’Habana. Ou celui du pilier Mtwawaria (55), au bout d’une ample contre-attaque -méritoire vu les conditions- avec Habana encore impliqué.
La jeune Italie avec quatre débutants -dont l’Australien d’origine Luke Mc Lean à l’ouverture- se paya même le luxe d’un temps fort vers la fin dans le camp Springbok. Stérile, tant la défense sud-africaine garde son hermétisme caractéristique.
Au final, la relève italienne a quelques raisons de fierté, et d’optimisme pour l’avenir. Pour les Boks, pas de certitudes nouvelles pour le coach Peter de Villiers. Sinon que son bon départ comptable continue (3 sur 3, après deux succès sur les Gallois). Et qu’une toute autre dimension l’attend pour son premier vrai test, chez les All Blacks à Wellington le 5 juillet.