"Le BBRFC Celtic reste principalement un club d’expatriés, mais cela fait un bon bout de temps maintenant que la nationalité belge est la mieux représentée dans le club", explique Graham Edwards, président du club bruxellois. "Chaque année, il y a de plus en plus de Belges qui nous rejoignent. 40 à 50% de nos membres sont désormais des Belges. Et la deuxième nationalité la plus présente est la nationalité française. Mais la langue du club reste tout de même l’anglais car nos effectifs demeurent très mélangés, et ce dans toutes les sections du club, à l’exception peut-être de l’école de jeunes où il y a un peu plus d’expatriés suite notamment à pas mal de transferts venus de la BSB (ndlr : British School of Brussels), qui a un peu moins misé sur son école depuis quelques années".


Graham Edwards. (Photo Sportkipik.be)

Le nombre de nationalités différentes au sein du club constitue l’un des atouts du BBRFC Celtic basé à la Vrije Universiteit Brussel. "C’est en effet la richesse du club", confirme Graham Edwards. "Si on sait jouer au rugby, on peut aller un peu partout dans le monde. Et le BBRFC Celtic joue à ce titre un vrai rôle social, encore un peu plus que dans les autres clubs sans doute. Il y a un grand nombre de personnes qui débarquent en Belgique et rejoignent directement le club afin de rencontrer des gens et de s’intégrer".

Mais chaque médaille a aussi son revers. "Au niveau de l’équipe première, c’est un peu difficile d’avoir un effectif très constant et d’avoir le jeu pour pouvoir monter de division. Parmi les joueurs belges du club, nombreux d’entre eux sont des joueurs débutants, qui viennent pour apprendre le rugby et aussi l’anglais du même coup. Ils évoluent donc principalement dans notre 3ème équipe seniors, composée de débutants et de plus vieux qui veulent continuer à jouer un peu. Ceci dit, ce problème de constance dans l’effectif, qui a toujours été le nôtre, est de moins en moins vrai au fil des ans. Pas mal de joueurs sont même en équipe première depuis plusieurs années. Ils ont de l’ambition. Mais nos entraîneurs sont jeunes. Sur les deux matchs qu’on a disputés en début de saison en D3, on a enregistré deux défaites. Ce n’est clairement pas où on veut être. On souhaite vraiment monter en D2, mais il faut nous laisser un peu de temps".

Né en 2014 de la fusion du Brussels Celtic et des Brussels Barbarians, le BBRFC Celtic n’a cessé de grandir depuis lors et compte à présent plus de 450 membres. "Malgré notre manque de place, avec un seul terrain", souligne Graham Edwards, qui compose avec Hervé Prost, Paul Moody et David Hemingway le quatuor des anciens déjà présents dans l’un des deux clubs avant leur fusion.

Le développement du BBRFC Celtic est d’autant plus remarquable que les clubs et l’amicale concurrence ne manquent pas à Bruxelles. "Il y a beaucoup de grands clubs à Bruxelles, que rejoignent certains joueurs cherchant à évoluer en D1 par exemple", reconnaît Graham, qui pointe encore l’arrivée toute proche des Brussels Citizens qui attirent désormais au détriment du BBRFC Celtic les joueurs des grands clubs désireux de changer de philosophie de club. "Mais on reste identifié comme un club d’expatriés et on constitue généralement la première destination pour les joueurs débarquant en Belgique. La saison dernière, par exemple, on avait accueilli un excellent joueur de l’académie des Cardiff Blues. Il savait qu’il n’était en Belgique que pour une année et s’est dit qu’il n’avait pas besoin de 4 entraînements par semaine, qu’il allait s’amuser et découvrir la Belgique".

Le club a également constaté de nombreuses arrivées dues en parties à la crise sanitaire. "On a enregistré plus d’arrivées que d’habitude depuis le premier confinement. Enormément de personnes nous ont contactés cet été et ont intégré les différentes sections du club. Ce sont pour beaucoup des sportifs qui jouaient en salle comme au basket et ne pouvaient plus le faire ou des sportifs qui cherchaient à découvrir un sport collectif et en avaient marre d’être toujours seuls à la maison. J’ai été assez surpris de voir ce grand nombre d’arrivées mais j’ai appris que c’était le cas dans plusieurs autres clubs aussi".