S’il ne perturbe plus pour l’heure le bon déroulement des championnats, le Covid-19 plane encore et toujours cette saison. "C’est la première saison post-Covid et c’est toujours un peu compliqué", estime Michiel Leysen. "On a encore fortement senti l’effet Covid ces derniers mois, notamment avec les forfaits des équipes 2. On mène d’ailleurs une réflexion à ce niveau".

Alors que l’ensemble des Commissions est en place (Commission médicale, Commission des litiges, Commission d’appel), la Commission des Arbitres figure parmi les changements opérés depuis le début de saison. "Une nouvelle structure a été mise en place et plus de gens sont concernés, ce qui permet à chacun d’avoir en théorie moins à faire. Il y a malheureusement un manque d’arbitres. A ce titre, nous devons tout faire pour motiver les gens à devenir arbitre".

Autre constat dressé par le président de la fédération : le manque de bénévoles. "Ce n’est pas propre au rugby belge. C’est un vrai problème dans tous les pays et tous les sports. On ne se rend pas toujours compte du nombre de bénévoles qui apporte parfois une seule petite pierre à l’édifice. Mais lorsque cette pierre vient à manquer, cela laisse un grand vide. On doit donc être reconnaissant envers ces personnes qui s’investissent".

Mais LE chantier de cette saison n’est autre que le projet ’One Belgium Rugby’, visant à intensifier la coopération entre la fédération, la LBFR et Rugby Vlaanderen et à créer une véritable synergie entre les trois entités pour faire avancer, ensemble, le rugby belge dans le bon sens.

"Si le rugby en Belgique veut en effet évoluer, c’est la structure ’One Belgium Rugby’ qui le permettra et qui va accélérer les choses. C’est la priorité numéro une de Belgium Rugby, car tous les autres problèmes en sont dépendants", souligne Michiel Leysen. "Il y a une transformation à la Fédération qui prend beaucoup de temps. Le recrutement de Mike Ford (ndlr : nouveau sélectionneur des Diables Noirs) s’est par exemple fait en One Belgium Rugby, en consultation entre les trois entités. Tous les CA de la fédération ont par ailleurs lieu en présence des présidents de ligues. L’objectif est vraiment de lancer One Belgium Rugby fin février. Il faut définir la structure idéale. C’est complexe. L’ingrédient clé pour One Belgium Rugby, ce sont les personnes".

"Si on veut vraiment être candidat à une participation à la Coupe du Monde, on ne peut pas travailler qu’avec des bénévoles pratiquement. Si on additionne les deux ligues et la Fédération, cela fait 15 à 20 personnes en poste. Si on met toutes nos forces ensemble, il y a assez de personnel pour bien fonctionner", détaille le président de Belgium Rugby. "Tout le monde sait que le hockey est notre exemple. Il y a quinze ans, il était où nous en sommes aujourd’hui. La recette pour y arriver est donc connue. C’est facile à dire, mais il y a quelques années, il était impossible d’envisager de faire ce que l’on est en train de mettre en place aujourd’hui".

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