Quelque 270.000 téléspectateurs ont suivi en direct ce samedi 2 mai sur France 4 la finale du Top 8 féminin opposant Montpellier et le Lille Métropole Club Villeneuvois (LMRCV). Deux internationales belges étaient donc titulaires dans les rangs lillois : Margaux Lalli (15) et Nele Pien (6).

Les Héraultaises ont conservé leur titre de championnes de France au terme d’une finale disputée à Bourg-en-Bresse (17-3). Malgré le soutien de quelques supporters belges sur place, Lalli et Pien n’ont pas été au bout de leur rêve après avoir pourtant terminé en tête de la phase régulière du Top 8.

"On n’a pas joué notre jeu comme on l’a fait lors des trois matchs précédents", nous explique Nele Pien. "C’est peut-être à cause du stress présent dans le groupe, parce qu’on voulait vraiment remporter le Bouclier ! On était plus fortes en mêlée, mais Montpellier a bien utilisé la puissance de son pack dans les ballons portés. En deuxième mi-temps, on a commis trop de petites fautes de mains, de fautes individuelles,… Dans ces conditions, c’est difficile de gagner une finale contre Montpellier. On n’a peut-être pas le Bouclier cette année, mais notre objectif est de revenir plus fortes la saison prochaine".

Arrivée l’été dernier à Lille, Nele Pien a pleinement réussi sa première campagne en France. "J’ai vraiment beaucoup apprécié cette saison. Je m’attendais à un bon niveau et je ne suis pas déçue. Au début, j’étais un peu stressée, car je sortais d’une blessure à la cheville. Mais je me suis rapidement sentie à l’aise dans ce groupe génial des ’Putains de nana’. Je me suis bien amusée à chaque match, à chaque entraînement,… J’ai beaucoup appris cette année. Dès le début, les coachs m’ont testé au poste de troisième ligne aile. Je n’y avais jamais joué avant, ça change d’évoluer en 3/4".

Ancienne joueuse de Dendermonde, Nele Pien est bien placée pour comparer les rugby belge et français. "En France, le rugby, c’est vraiment une manière de vivre. Tu vis pour le rugby. On a trois entraînements par semaine ainsi que des week-end du samedi matin au dimanche soir. Cela demande beaucoup d’investissement de la part de tout le monde, des joueuses, des coachs, des kinés,...".


(Photo D.R.)