Pour son deuxième match à Dubaï face au Brésil, la Belgique aligne un visage quasi identique à celui face à la Namibie, avec un XV de départ inchangé. "On la chance de pouvoir partir avec le XV qui a débuté contre la Namibie. Excepté la mauvaise nouvelle concernant Hugo De Francq, on a pu bénéficier de l’intégralité du groupe pour composer l’équipe. C’est une chance", s’est réjouit Laurent Dossat, sélectionneur des Black Devils.

"Quand on est satisfait, qu’on bat une équipe comme la Namibie, que le groupe vit bien, que les impact players ont amené dès leur entrée, pourquoi se compliquer la vie. Même si la fin du match a été un petit peu plus difficile, elle est liée au contexte, liée à tout le monde, pas aux impact players. Chez nous, on dit que le groupe est plus fort que le plus fort du groupe. On ne va pas chercher se compliquer la tâche. Et cela prouve qu’on a le même respect pour le Brésil qu’on a eu pour la Namibie et qu’on aura pour les Samoa", insiste Laurent Dossat.

"On ne sera jamais champions du monde, mais j’ai vraiment 32 champions de notre monde autour de moi"

L’humilité est le mot d’ordre côté belge. Pas question de prendre de haut les Brésiliens. "Comment pourrions-nous manquer d’humilité quand on est à 80 minutes de jouer une finale pour aller en Coupe du Monde ? Ce n’est pas nous. Ce n’est pas les garçons que l’on connaît. Je trouve qu’il faut même les freiner parce qu’ils sont habités. On reste habité à notre niveau. On ne sera jamais champions du monde, mais j’ai vraiment 32 champions de notre monde autour de moi".

Pilier expérimenté de l’équipe belge, Maxime Jadot est revenu sur la communion entre joueurs et supporters à l’issue de la victoire contre la Namibie. "Cela reste un exploit de battre la Namibie qui a participé aux dernières Coupes du monde. A ce niveau, on est très satisfait. Maintenant on est dans une compétition avec un enjeu qui dépasse le simple exploit d’une semaine. Après le match contre la Namibie, on a rejoint les supporters. On a la chance d’avoir énormément de monde qui est à Dubaï, on en profite pour les remercier. Et on a pu communier rapidement avec eux mais on a vite basculé pour rentrer à l’hôtel et avoir la récupération nécessaire pour enchaîner avec le match du Brésil".

"On a aussi cette culture du jeu d’avants chez les Black Devils"

Alors que la Namibie était annoncée très costaude devant, s’appuyant sur le jeu d’avants, la Belgique est parvenue à la contrer. "On a l’habitude d’affronter des équipes qui sont assez frontales, comme la Namibie", explique encore Maxime Jadot. "Dans le REC pour rappel, on a joué les Roumains il n’y a pas si longtemps. C’est un jeu qui pourrait s’apparenter à celui des Namibiens. C’est un style de jeu qu’on a l’habitude de contrer, même si cela ne s’est pas passé de la meilleure des façons la dernière fois contre les Roumains. Mais on a aussi cette culture du jeu d’avants chez les Black Devils".

Jean-Baptiste De Clercq abonde dans le sens et souligne également l’esprit de corps qui anime les Diables. "Nous ne sommes pas les plus lourds du tournoi. Chaque équipe, c’est un gros défi pour nous. Il va falloir être solide, être tous ensemble parce que s’il y en a un qui lâche, on peut vite être dans la merde. On sait qu’il faut être solidaire dans toutes les lignes, parce qu’en face ils sont plus lourds que nous et ça peut vite devenir difficile".

Comment le pilier belge d’Albi explique-t-il la performance belge face aux Namibiens, notamment devant ? "On y a mis du cœur. Ce n’est pas forcément qu’on était plus fort qu’eux mais collectivement, avec le 8 de devant, voire les 15, on savait où on voulait aller. On sait toujours où on veut aller. C’est plus ça notre force. On est tous déterminé. Et quand tu as une équipe dans laquelle tout le monde veut aller dans le même sens, c’est compliqué de la contrer. Même si tu es plus fort en face, l’envie peut combler beaucoup de chose".

Et elle sera à nouveau nécessaire pour venir à bout des Brésiliens ce jeudi. "Même si le Brésil a été repêché, personne n’est ici par hasard. Tout le monde a sa place ici aujourd’hui", précise Jean-Baptiste. "On est une petite nation rugbystique, on a réussi un exploit contre la Namibie. Je pense qu’il ne faut pas qu’on se prenne pour qui on n’est pas. On a dû se battre pour être ici. Beaucoup de joueurs ont dû faire des sacrifices niveau famille, niveau boulot. On sait tous les sacrifices que chacun d’entre nous a fait. Et donc les 23 alignés contre le Brésil vont donner 100% pour le pays et pour ce maillot. On va se battre jusqu’à notre dernier souffle pour essayer de remporter cette victoire contre le Brésil".

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Le XV de Belgique face au Brésil
1.Charlesty Berguet Vannes
2. Alexandre Raynier Auch
3. Jean-Baptiste De Clercq Albi
4. Toon Deceuninck Auch
5. Maximilien Hendrickx Suresnes
6.Jean-Maurice Decubber Soyaux-Angoulême
7.William Van Bost Béziers
8.Felipe Geraghty Dendermonde
9. Julien Berger La Roche-sur-Yon
10. Matias Remue Stade Toulousain
11. Thomas Wallraf Stade Langonnais
12. Maxime Vacquier Béziers
13.Florian Remue Valence-d’Agen
14. Ervin Muric OMR
15.Siméon Soenen Albi
Remplaçants
16. Basile Van Parys Dendermonde
17.Vincent Tauzia Martres-de-Veyre
18. Maxime Jadot EMAK HOR
19. Maurice Fromont Stade Métropolitain
20. Jérémie Brasseur Orléans
21.Isaac Montoisy Salles
22. Dazzy Cornez Aubenas-Vals
23. Timothé Rifon Mâcon