"On a commencé par venir voir un match en septembre 1993. On avait bien aimé. On est revenu voir un match le week-end suivant et on n’a finalement plus loupé un match cette saison-là", débute Flavio Di Campli, qui n’a pas dû manquer beaucoup de rencontres depuis lors. "De fil en aiguille… On est tombé dans la marmite comme Obélix. Assez rapidement, j’ai commencé à faire les feuilles de match pour soulager les personnes qui assuraient déjà beaucoup de choses à l’époque alors que mon compagnon Marc faisait lui la touche".


Flavio Di Campli.

Flavio Di Campli s’est donc pris au jeu. Quelques saisons après son arrivée au club, il est passé secrétaire, d’abord faisant fonction, ensuite officiellement. "J’ai fait ça pendant 20 ans. Quand j’ai commencé, il n’y avait qu’une équipe séniors. J’ai passé la main au secrétariat il y a quelques années à Yvonne Faufra. Mais j’ai gardé le poste de manager en tandem avec Hubert Collinet", explique celui qui est également à l’origine de la création du géant à l’effigie d’un joueur du RFC Liégeois, le géant Xhovémont. "Il donne un supplément d’âme au club, plus d’aura en quelque sorte. Les activités folkloriques du club sont de plus en plus reconnues. On participe notamment chaque année au cortège folklorique du 15 août à Liège".

Alors que la fédération belge a lancé depuis quelques mois la campagne #rugbyattitude, certains pointent une érosion des valeurs du rugby ces dernières années. Flavio Di Campli partage-t-il ce point de vue ? "On exagère quand même un peu. Même quand j’ai commencé en 1993, il y avait déjà de temps en temps des critiques ou railleries envers l’arbitre par exemple, lorsque l’esprit s’échauffent quelque peu dans la tension du match. Mais je n’ai jamais rien vu de choquant, ni maintenant ni par le passé. Les jeunes sont aussi très conscients de cela. On leur inculque le respect de l’arbitre. Ce qui a par contre peut-être changé, c’est que les gens ont beaucoup plus de possibilités de loisirs que dans les années 80 ou 90. Mais il reste de grands clubmen, des personnes qui se coupent en 4 si pas plus pour leur club".

Clubman, Flavio Di Campli l’est à n’en pas douter, lui qui est donc tombé dans une grande famille comme de nombreux autres bénévoles dans les clubs. "Quand j’arrive au club house à Naimette, je me sens chez moi. C’est de la camaraderie, de l’amitié, de la chaleur humaine".

Et la saison actuelle plus que perturbée avec l’arrêt des compétitions en raison de la crise sanitaire due au coronavirus ne fait que souligner l’importance prise par le rugby. "On se rend compte à quel point on passe beaucoup de temps avec les amis du rugby. On y est plusieurs jours par semaine. La situation actuelle est un peu déprimante, mais j’espère qu’on pourra tous vite se retrouver".