Cette année, c’est Vichy, en France, qui accueillait les championnats d’Europe de touch rugby du 9 au 12 août derniers. Le COVID 19 ayant chamboulé le calendrier international, c’est donc la deuxième année consécutive que le tournoi était organisé (au lieu de tous les 2 ans). Avec la Coupe du monde en ligne de mire pour 2024, certaines fédérations avaient décidé de faire l’impasse, tandis que la Belgique, elle, décidait de se concentrer uniquement sur les deux catégories reines que sont les Men et Women Open.

Pour cette édition, nos ’Women open’, surnommées les « Diablesses » par les commentateurs français, évoluaient dans une poule de 5 déforcée par l’absence de l’Irlande et de l’Écosse, pourtant vice-championne en titre. La mission pour les Belges était donc simple : finir devant l’Allemagne pour s’assurer d’un top 4. Et cet objectif fut accompli de belle manière. En effet, les Belges parvenaient à s’imposer deux fois contre les Allemandes : 8-3 le premier jour de la compétition et 4-2 deux jours plus tard. En finissant 4e de sa poule, la Belgique, menée par sa capitaine Clara Drewes, s’offrait donc un match pour le bronze face aux Galloises.

Dominées en première mi-temps, les Belges parvenaient malgré tout à redresser la barre après la pause pour dominer la deuxième partie de match, notamment grâce aux 3 essais de Joséphine Fallon, meilleure scoreuse belge avec 10 réalisations sur l’ensemble du tournoi. Nos compatriotes devaient malheureusement finir par s’incliner de deux tout petits points. Mais lorsque l’on se penche sur les résultats de l’année passée face à ces mêmes Galloises, on ne peut que constater l’ampleur des progrès accomplis. En effet, le déficit entre les deux équipes était encore de plus de 10 points il y a un an. Et n’est donc plus que de deux points aujourd’hui ! D’ailleurs le niveau des Diablesses n’est pas passé inaperçu aux yeux des commentateurs français, ceux-ci soulignant l’esprit collectif et la volonté de jeu de notre équipe, ajoutant que la Belgique serait certainement une équipe à suivre à l’avenir dans la division Women Open.

Du côté de l’équipe masculine, auto surnommées les « Red Pigeons » non sans une bonne dose de dérision bien de chez nous, l’objectif était d’essayer d’éviter la cuillère de bois dans une division où les 5 grandes nations habituelles (France, Angleterre, Irlande, Écosse, Pays de Galles) étaient bien présentes, en plus de l’Allemagne. Ici aussi c’est donc l’Allemagne qui paraissait être l’adversaire désigné des Belges ; les Gallois semblant également potentiellement abordables à première vue.

Malgré un encourageant 8-8 contre les Allemands en 2e journée (mettant fin ainsi à une série de 3 défaites d’affilée depuis l’après COVID), et un très beau 9-9 contre les Gallois le lendemain, notre équipe ne parvenaient malheureusement pas à confirmer lors du dernier match de poule décisif contre les Teutons. Les Belges s’inclinaient 9-15, finissant dès lors derniers, tout en conservant peut-être un goût de trop peu en bouche en dépit des réels progrès dont ils ont fait preuve.

Boul