Rappel des faits : la Belgique a enregistré sa première défaite en division 1B européenne, s’inclinant 17-16 à Kiev sur un essai inscrit dans les arrêts de jeu. De quoi nourrir des regrets, cette défaite relançant l’Ukraine dans la course à la première place.

"On perd alors qu’on ne doit pas perdre. Il faut qu’on progresse dans la gestion des matchs", souligne Guillaume Ajac. "On joue un peu à l’envers : on joue alors qu’on ne doit justement pas jouer. Certes, l’arbitre a laissé jouer jusqu’à la 86ème minute, mais on ne doit pas se cacher derrière cela. Et on savait que c’est souvent comme cela dans les pays de l’Est. Si tu n’as pas 10 points d’avance, tu n’es pas à l’abri. On s’incline sur un essai litigieux, tout le monde s’écroulant dans l’en-but. Et on nous refuse un essai peu avant sur une obstruction que je ne comprends pas trop".

Ce déplacement en Ukraine avait mal débuté dès avant le départ, avec l’absence de plusieurs joueurs retenus par leur club français. Le staff belge a ainsi appris... la veille du match que Jens Torfs ne serait pas de la partie, malgré l’accord initial de son club, Perpignan.

"Avec cette défaite, on reste sous la menace de la Moldavie mais aussi de l’Ukraine. Suite aux problèmes politiques là-bas l’an dernier, l’Ukraine se retrouve dans la même situation que nous la saison dernière et reçoit quatre fois. Les Ukrainiens comptent deux victoires à l’extérieur comme nous, mais on a la chance d’avoir beaucoup de points de bonus. Maintenant il ne faut compter que sur nous, il reste trois matchs et on doit les gagner. Et puis nos adversaires doivent aussi encore s’affronter. Je ne vois aucune équipe battre tout le monde, ils vont tous perdre des plumes", précise Guillaume Ajac.

Après six victoires consécutives, les Diables Noirs ont perdu pour la première fois en Championnat d’Europe des Nations depuis l’arrivée de Guillaume Ajac. De là à faire naître des premières critiques ? "Des critiques, il peut y en avoir. Quand on gagne, tout va bien. Quand on perd, c’est plus embêtant. Le scénario du match en Ukraine montre cependant qu’on n’était pas loin. Mais j’attends une rébellion des joueurs lors du prochain match contre les Pays-Bas le 20 février. Je suis déçu, le staff est déçu, mais les joueurs doivent être encore plus déçus car ce sont eux qui sont sur le terrain. A leur place, je serais surmotivé pour le prochain match".

"Mais quelque part, cette défaite peut nous faire du bien. Cela doit nous permettre de prendre conscience qu’il faut revenir à ce que l’on avait décidé au début de la campagne et se rassembler plus longtemps avant un match. Pour le match en Ukraine, on a vraiment eu le groupe au complet que le vendredi matin".

S’ouvre à présent une longue parenthèse de trois mois pour l’équipe nationale, avant la reprise programmée en février 2016. Le staff profitera des mois de novembre et décembre pour effectuer du scouting lors des rencontres de championnat en Belgique. En vue du match contre les Pays-Bas, le 20 février, une rencontre amicale devrait être organisée le 6 février. "On prévoit une préparation pour le match contre les Pays-Bas un peu similaire à celle du match face à l’Ukraine l’an dernier, en ayant les joueurs à disposition une semaine avant le match. Mais c’est difficile à mettre en place. Cela demande un gros investissement de la part des joueurs, qui doivent prendre congé. On envisage ainsi de prévoir des entraînements en soirée du lundi au mercedi et de prévoir des séances en journée les jeudi et vendredi".

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