Une page de l’histoire des Diables Noirs s’est donc tournée la semaine dernière, avec l’annonce de la fin de la collaboration entre Belgium Rugby et Guillaume Ajac. Le sélectionneur français des Diables Noirs a donc pris congé des Diables Noirs, non sans un pincement au cœur. "Je ressens de la nostalgie, forcément car je vais désormais parler de cette aventure au passé. Mais c’est aussi un mélange avec de la tristesse car nous avons vécu de super moments sportifs, humains et affectifs. Mais je n’ai aucun regret sur la manière d’avoir passé ces six années", nous a confié Guillaume Ajac.

La rencontre du 7 mars dernier contre les Espagnols (23-30) au Stade Fallon restera en effet comme la dernière de l’ère Guillaume Ajac, à la tête de l’équipe de Belgique pendant 6 ans. "C’est la fin d’une belle histoire", souligne-t-il. "Moi j’étais plutôt parti pour continuer. On réfléchissait à l’avenir chacun de notre côté avec la Fédération depuis le début de l’année civile mais avec le tournoi plutôt positif et la perspective d’encore jouer un match contre la Roumanie, on était parti avec mon staff pour continuer. Le sentiment est mitigé aussi à cause de la situation actuelle. Jamais je n’aurais pensé que le match contre l’Espagne serait le dernier. Mais c’est comme ça, on choisit rarement sa sortie. Le contexte sanitaire nous a joué des tours".

Pendant ces 6 années avec les Diables Noirs, dont 2 premières passées en Trophy avant 4 autres en VI Nations B (REC), les grands moment n’ont évidemment pas manqué. "C’est très difficile de ressortir un moment en particulier, car il y en a eu tellement", confirme Guillaume Ajac. "Plusieurs moments furent très forts. Le match de la remontée en Moldavie restera comme un moment très fort car je m’étais fixé comme objectif de faire remonter la Belgique en VI Nations B. Après deux années difficiles, avec des équipes de l’est dont le niveau m’avait surpris comme la Moldavie justement qui disposait à l’époque d’une belle équipe, cette victoire restera dans ma mémoire. Le match contre l’Espagne en 2018 y restera également gravée car il s’agissait de la première victoire contre une grosse nation. Et dernièrement, je n’oublierai pas non plus la victoire contre la Russie, car elle sonne comme la concrétisation de ces 6 années de travail, sur l’état d’esprit et le contenu. Donc je retiendrais trois matchs : la Moldavie pour l’émotion forte vécue, l’Espagne pour le contexte et la Russie pour la concrétisation sportive".

Malgré une fin quelque peu tronquée par la pandémie de Covid-19, Guillaume Ajac continuera de suivre de près le parcours de l’équipe de Belgique. "Bien sûr, cette aventure restera gravée à vie en moi. J’ai eu la chance de vibrer avec l’équipe et le public belge, de côtoyer ce groupe de joueurs, de lancer aussi des jeunes. Je resterai supporter des Diables Noirs à vie !"

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