Malgré une certaine sévérité dans les chiffres (47-0), les Diables Noirs n’ont pas perdu leur temps en Géorgie. "Le match est en effet positif par rapport à l’objectif qu’on s’était fixé", confirme Guillaume Ajac. "On voulait retrouver notre état d’esprit en équipe. On voulait retrouver notre structure de jeu. Les joueurs se sont engagés. Ils se sont retrouvés sur les fondamentaux : le combat, l’engagement, l’envie, la volonté de ne rien lâcher. Et ça les joueurs l’ont fait. Si tu ne le fais pas contre des équipes comme la Géorgie, tu prends 80 points. Alors bien sûr le score est lourd, mais aujourd’hui on n’est pas invité face à ce type de nations".
"Après j’ai aussi bien aimé le fait qu’on joue sans complexe. On a quand même tenté des choses. On tient bien le ballon sur certaines séquences. On est aussi dans l’assimilation du haut niveau pour beaucoup de jeunes. Ce match est donc intéressant pour cela aussi", ajoute l’entraîneur des Diables Noirs.
En Géorgie, la Belgique alignait une équipe ’new look’, avec pas moins de six joueurs ayant disputé la saison dernière le Championnat d’Europe U20 et 8 joueurs fêtant leur première cap. "Sur la Géorgie, c’était une volonté et une nécessité, parce qu’à un moment donné, tous les joueurs que l’on voulait n’étaient pas disponibles. On a du coup intégré beaucoup d’U20 de l’an dernier. C’est aussi une force d’avoir eu cette catégorie l’an dernier, car cela nous a permis de détecter des potentiels, qui ont été vite intégrés. Là sur la Russie, on rentre quelques cadres supplémentaires qui doivent nous faire monter en puissance sur ce match".
Ce n’est pas un secret que la Belgique jouera très gros à domicile contre l’Allemagne le 3 mars prochain. Dans cette optique, la lourde défaite des Allemands en Roumanie (85-6) est-elle d’ordre à rassurer le camp belge ? "C’est clair que c’est la nation qui est le plus à notre portée. Je pense que les Allemands n’ont peut-être pas réuni tous les ingrédients pour faire un gros match de rugby contre les Roumains, et notamment sur l’aspect du combat. Ils n’ont pas vraiment répondu présent et se sont fait punir. Maintenant je ne les vois pas s’effondrer sur toutes les rencontres. Ils ont sans doute aussi cocher le match contre nous. Ca restera un gros match de rugby contre eux", estime Guillaume Ajac.
En attendant, les Diables ne se déplacent pas pour autant en Russie la fleur au fusil et joueront le coup à fond samedi à Krasnodar. "En Russie il faudra se donner les moyens d’aller chercher autre chose, en termes de jeu, en termes de possibilité de scorer. On va essayer d’aller faire quelque chose là-bas. Ce serait exceptionnel d’aller gagner en Russie. Mais une victoire dans le tournoi serait tout simplement exceptionnelle. Cela n’a jamais été fait encore. Mais on va en Russie sans complexe. Les Russes sont éliminés de la Coupe du Monde. Ils n’ont plus forcément grand-chose à jouer. Mentalement et psychologiquement ils auront évidemment envie de nous battre chez eux, après nous on y va en n’ayant rien à perdre, et toujours avec l’idée de préparer la suite".
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