Mercredi dernier, Richard McClintock s’était exprimé au sujet de l’absence d’Alan Williams au stage de ces 22 et 23 mai à Louvain-la-Neuve et, dès lors, du groupe appelé à faire le voyage en Pologne le week-end prochain. L’entraîneur de l’équipe nationale belge séniors entendait ainsi apporter quelques éclaircissements et répondre à certaines rumeurs.
Cette lettre ouverte, Alan Williams l’a également lue. Le joueur de Castres a ainsi tenu à réagir à son tour. Découvrez ci-dessus sa lettre de réponse.
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![]() Alan Williams. (Photo Sportkipik.be) |
Tout d’abord, je tiens à remercier les administrateurs de Sportkipik qui m’ont permis d’exprimer mon point de vue en réponse à la lettre de Richard Mc Clintock. Lettre ouverte qui prend sous la plume de ce dernier des allures de "lettre d’insultes" publique. J’ai donc eu envie de réagir par le biais de cet article.
En ce qui concerne les faits, Richard m’a appelé le 14 mai pour savoir si je comptais participer au stage de préparation des diables noirs des 22 et 23 mai. Je lui ai répondu que je n’ avais pas été informé ni convoqué pour ce stage, et qu’il m’ était impossible de me libérer aussi rapidement (de mes obligations scolaires, de club, et surtout d’obtenir un billet d’avion à un prix raisonnable, étant donné que je dois moi-même réserver le tiquet et en avancer le paiement).
Richard Mc Clintock affirme m’avoir convoqué par mail. Vérification faite, j’ai en effet reçu un courriel posté le 14 mai à 07h56, c’est-à-dire environ 2 heures avant son appel téléphonique ! Il m’a ensuite demandé si je comptais participer au Sevens d’Amsterdam les 16 et 17 mai. J’ai répondu par l’affirmative. Sur ce il m’a dit que je ne pouvais pas y aller si je ne faisais pas le stage. Je lui ai répété qu’il n’était pas possible d’y être présent. Le ton de la conversation est alors monté. L’entraîneur m’a averti que si je ne participais pas au stage, je ne serais pas sélectionné contre la Pologne. N’ayant pas d’alternative, j’ai dû accepter de ne pas faire partie de cette sélection. Richard s’est alors emporté et le dialogue est devenu impossible. C’est alors que je lui ai remis ma démission de l’équipe nationale.
Ma décision, si soudaine a-t-elle été, n’a cependant pas été prise sur un coup de tête. Cela faisait un bout de temps que j’éprouvais moins de plaisir à jouer avec l’équipe nationale, que j’espérais que des changements s’opèrent, que des choses évoluent. Les démissions de certains de mes coéquipiers, dont mon frère, m’ont souvent donné à réfléchir ; j’ai voulu tenir bon, y croire encore. Mais cet entretien a été "la goutte d’eau qui fait déborder le vase", et ma décision en découle. Voila comment les choses se sont déroulées.
J’aurais encore quelques remarques à émettre en ce qui concerne les critiques de Richard à mon encontre et à l’encontre de mon frère Kevin :
l’entraîneur laisse sous-entendre que nous écrivons des articles sur le forum de Sportkipik sous couvert de pseudos or nous n’avons JAMAIS participé à ces forums ! Jamais !
Il se permet de nous traiter d’ "enfants gâtés" qui ne supportent pas la concurrence et l’idée de se faire prendre sa place par meilleur que soi. Je pense que nous sommes bien placés tous deux pour savoir que tout parcours sportif est long et laborieux. Que rien ne s’acquiert facilement. Et la concurrence potentielle, nous la vivons au quotidien dans nos clubs. Chaque semaine voit pour nous la possibilité de ne pas figurer sur la liste des 22.
Il évoque le manque de respect vis-à-vis de nos coéquipiers, des gars qui jouent aux mêmes postes que nous. Je pense que nous n’avons jamais manqué de respect pour aucun d’entre eux.
Je voulais pas rentrer dans la polémique mais à la lecture de cette lettre, je me suis senti forcé de réagir.
Alan