Maximilien Hendrickx : ’Perdre ce dimanche contre la Pologne n’est pas envisageable’

La Belgique n’a jusqu’ici pas livré un tournoi inoubliable, avec quatre défaites en quatre matchs, face successivement au Portugal, à la Roumanie, à la Pologne et aux Pays-Bas. Avant de négocier la dernière rencontre du REC 2023, quel sentiment prévaut du côté des joueurs ? "C’est un sentiment un peu partagé car l’objectif de disputer la petite finale pour les places 5 ou 6 est manqué", reconnaît Maximilien Hendrickx. "Pour le ressenti global, il y a un nouveau staff qui est arrivé très tard, il faut donc du temps. Mais au niveau du combat et de ce que l’on a dans l’ensemble montré, on n’a pas grand-chose à se reprocher. On ne peut pas perdre en Pologne, mais on a tout de même aussi proposé de bonnes choses, par exemple en première mi-temps contre la Roumanie".

Mike Ford (head coach) et Mouritz Botha (avants et touche) ont en effet rejoint Sébastien Guns (3/4) et Laurent Pakihivatau (avants) moins d’un mois avant le début du Rugby Europe Championship. Il n’empêche : les deux hommes, rompus au rugby professionnel, apportent depuis lors leurs vision et exigence du haut niveau. "Au début, on a un peu tirer la langue aux entraînements, mais les coachs se remettent beaucoup en question. La plupart des joueurs joue aussi en France, on sait donc encaisser le coup. Mais c’est vrai, on s’entraîne plus en étant dans le rouge mais en match, tu joues aussi souvent dans le rouge", souligne Maximilien Hendrickx.

"Il n’y a encore jamais eu dans l’histoire du rugby belge un staff avec un tel pedigree", enchérit le joueur de 2e ou 3e ligne. "Mais c’est bien, cela nous permet de tendre vers plus de professionnalisme. Tout est minuté, c’est très intense, on prend beaucoup d’expérience".

En parlant d’expérience, les Diables Noirs ont déjà expérimenté le jeu de la Pologne qu’elle a affrontée le 18 février en match de poule, avec une défaite à la clé (21-15). Les Belges sont d’autant plus motivés de retrouver les Polonais dans le match pour la 7ème place du REC ce dimanche à Amsterdam (12h30), histoire d’oublier le revers d’il y a un mois. "Comment expliquer cette défaite ? C’est un peu un point d’interrogation. On ne sait pas pourquoi on a mis tant de temps à se réveiller pendant le match. Je ne sais vraiment pas expliquer ce qu’il s’est passé. On les a regardé jouer pendant 60 minutes", réagit Maximilien. "On a à cœur de corriger ça et d’effacer cette défaite. La Pologne est clairement à notre niveau. Perdre ce dimanche n’est pas envisageable. On a vraiment faim de victoire".

L’équipe belge va donc aussi à nouveau jouer sur la pelouse du National Rugby Centrum d’Amsterdam, où elle s’était inclinée contre les Pays-Bas le 4 mars dernier en play-offs. Un avantage par rapport à la Pologne ? "Déjà, c’est en terrain neutre, ça va donc remettre un peu les choses à plat", précise celui qui est devenu Diable pour la première fois en 2020. "J’avais été un peu surpris de voir le nombre de Polonais lors du match la-bàs. Leur voyage est plus long aussi que le nôtre, ça peut peut-être un peu jouer. Après, le rugby, ça se joue sur le terrain. C’est celui qui aura le plus envie qui s’imposera".

Un succès contre les Polonais permettrait-il de sauver le tournoi 2023 ? "Oui et non, car l’objectif du début de tournoi n’est pas atteint. Mais une victoire effacerait un peu le match perdu en Pologne. Disons que ça sauverait les meubles. Mais je ne parlerais pourtant pas d’un tournoi raté, car on a vu beaucoup de joueurs et il y a un nouveau staff. Il faut voir sur le long terme".

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