La Belgique face à son histoire : ’On est là où on voulait être et on a 80 minutes pour réaliser l’exploit et qualifier la Belgique’

Les Diables ressentent-ils plus de pression qu’à l’accoutumé ? "On est tous stressé, parce qu’on a envie de bien faire et valider cet exploit. Après, c’est de la pression positive. On est là où on voulait être et on a 80 minutes pour réaliser l’exploit et qualifier la Belgique", a souligné le talonneur Alexandre Raynier.

Le 2e ligne Maximilien Hendrickx repousse lui une partie de la pression éventuelle. "On a moins de pression que les Samoans. On n’est pas les favoris. C’est eux qui ont tout à prouver et nous on a juste à faire ce qu’on fait depuis le début et se donner à fond".

Les joueurs belges vont donc disputer leur troisième match en l’espace de 10 jours. Une première dans leur carrière. "Même si c’est dur physiquement, c’est le mental qui va prendre le pas sur les petits pépins physiques que l’on a tous. Le staff a fait le maximum pour qu’on récupère bien, le staff médical nous accompagne énormément", souligne Alexandre Raynier. "On a tellement d’adrénaline qu’on met toute la fatigue de côté", précise de son côté l’ailier Thomas Wallraf. "On va donner toute la dernière énergie qu’on a sur ces 80 minutes et après on sait que ce sera du repos et retour en club".

Malgré l’intensité du tournoi, le groupe profite tout de même du moment présent et du fait d’être ensemble. "Même si on a ce côté pression et importance de l’événement, on arrive à passer de très bons moments ensemble, à profiter des moments de vie qu’on passe durant ce tournoi", confirme Thomas Wallraf. "On s’entraîne beaucoup mais on a aussi beaucoup de temps libre. Ca nous permet de nous resserrer et à chaque fois qu’on se retrouve, on est heureux de partager ces moments ensemble. C’est ça qui fait aussi la force de notre groupe. On est concentré sur l’objectif mais on prend aussi du plaisir à jouer ensemble sur le terrain".

A l’occasion du match contre les Samoa, les Diables vont faire face à un haka, le Siva Tau. Là aussi une grande première pour les joueurs. "Dans le rugby on sait que le haka c’est quelque chose de très spécial", explique Thomas. "Ça va être une source de motivation pour toute l’équipe. Dès qu’on avait vu que les Samoa seraient à l’affiche, on savait qu’il y aurait un haka en face. C’est un honneur pour nous tous d’en vivre un en tant que joueur".

"Sur le match du Brésil, on a prouvé qu’on avait du caractère et qu’aujourd’hui tout est possible. On y croit tous"

Les Belges vont-ils imiter certaines grandes nations et "répondre" au Siva Tau ? "Le haka, c’est quelque chose d’important dans leur tradition et nous, on respecte cela énormément", prévient Maximilien Hendrickx. "Je ne pense pas qu’il y ait besoin de réaction démesurée à ça. Je pense que cela va plus nous motiver qu’autre chose et cela va sans doute un peu nous galvaniser au moment-même, nous mettre dans le match directement".

Conscients du caractère historique de la rencontre, joueurs et staff comptent jouer crânement leurs chances. La force du groupe est sans doute la principale raison d’y croire. "On a tous fait des sacrifices pour être là. Que ce soit individuellement, au niveau des familles, au niveau des clubs. On sait tous pourquoi on est là. Sur le match du Brésil, on a prouvé qu’on avait du caractère et qu’aujourd’hui tout est possible. On y croit tous", prévient Alexandre Raynier.

"Entre nous on parle de ’la flamme’. C’est ce qui nous anime, notre état d’esprit. Le plus important sera de garder cette flamme, la faire grandir à chaque impact, à chaque action. Et collectivement faire en sorte qu’elle soit juste immense à la fin du match".

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