"Mon premier test-match, c’était contre France Militaire ici en avril 2009. Et j’ai joué ma première cap officielle en WorldRugby le 10 octobre 2009 en Ukraine, je m’en souviendrai toute ma vie. On perd à la dernière minute, c’était horrible. Mais on avait fait une belle fête", se souvient Nicolas Meeus.

La Roumanie restera donc comme le dernier adversaire de la carrière internationale de Nicolas Meeus, qui a annoncé sa retraite internationale dans le vestiaire avant la rencontre. Mais pourquoi arrêter au soir de cette rencontre, alors que la saison des Diables Noirs n’est pas encore terminée ? "A un moment, la vie t’envoie des signes", répond Nicolas. "J’avoue que j’ai donné tout ce que j’avais à donner à cette équipe nationale. En tant que compétiteur, tu as toujours envie de continuer, entre passion, amour du maillot et égo finalement. Mais je crois qu’il faut prendre un peu de hauteur. Cela fait déjà un an que cela cogite dans ma tête. J’étais revenu la saison dernière pour les matchs de la montée en VI Nations B. Et cette année je joue deux matchs, les deux gros matchs à domicile. Face aux Roumains, je fais une bonne montée, je suis content de ma prestation. Les gars ont vraiment été immenses avec moi. Terminer sur une bonne note cela fait vraiment plaisir".


Nicolas Meeus face au Canada le 6 novembre 2010. (Archive Sportkipik.be)

Nicolas Meeus aurait pu attendre l’éventuel match de barrages prévu le 20 mai pour tirer sa révérence. Mais un autre événement prime. "Très sincèrement, je n’étais pas repris pour le match contre l’Espagne et je me marie la semaine avant le match de barrage. Si je veux pleinement vivre cette expérience-là, avec ma chérie, il faut que je passe à autre chose. Et puis derrière, franchement, on a des qualités. Il y a du talent et les gars arrivent à maturité. J’ai donc senti que c’était le moment. C’est vraiment une question de feeling".

"Il ne faut pas perdre ce supplément d’âme en équipe nationale"

Au fil de ses huit années d’international belge, Nicolas Meeus a bien entendu vécu de nombreux bons moments. "Je retiens essentiellement les hommes que j’ai cotoyés. On est passé par les pleurs, à travers les défaites. On est passé par les larmes de joies, à travers les grosses victoires. Ce que je retiens de ces années en équipe nationale, ce sont ces émotions fortes. Et bien sûr nos performances sportives. Des matchs comme celui contre le Canada (ndlr : en novembre 2010) sont des matchs qui ne s’oublient pas. C’est l’un de mes plus beaux matchs personnellement. Face à la Roumanie aussi ce samedi j’ai pris un plaisir fou. Je ne vais pas mentir non plus, je retiendrai donc nos sorties aussi. On en a fait quelques belles. On garde une ambiance amateur dans ce groupe et pourvu que cela dure. Il y a vraiment un supplément d’âme en équipe nationale belge et il ne faut certainement pas le perdre. Il faut garder cette authenticité, ce côté entier et cette ambiance".

S’il a fait ses adieux au maillot des Diables Noirs, il poursuit sa carrière en club, au Royal Kituro. "Mon arrêt en équipe nationale me permet de me consacrer au plaisir en club. On est dans une saison de transition mais il y a vraiment du talent et de chouettes gars au Kituro. Je vais donc encore faire la saison prochaine et puis on verra".