Les Diables Noirs ont signé deux résultats plus qu’honorables face à la Géorgie (13-17) et l’Espagne (21-21), mais qui auraient pu se transformer, avec plus de réussite, en deux victoires. C’est donc un peu le verre à moitié vide ou à moitié plein non ? 

"Après ces deux premiers matchs à domicile, n’avoir que 3 points ne peut nous satisfaire surtout au vu des prestations fournies face à nos adversaires", explique Richard McClintock. "Avec un peu plus de réussite, de concentration, d’expérience, ces 3 points auraient dû se transformer en 8 points".

Outre le bilan comptable après deux matchs, les prestations sur le terrain ont en tout cas prouvé que la Belgique n’a usurpé en rien sa place en division 1A européenne. "Certes, peu de personnes, supporters lambdas ou soi-disant connaisseurs du rugby, imaginaient que nous pourrions rivaliser avec nos adversaires, nous promettant même de sévères déculotées, ce, à l’image de nos prédécesseurs dans ce Tournoi des VI Nations B", souligne Richard McClintock. "Ainsi, voir nos garçons pratiquer un rugby enthousiaste et de bon niveau, qui a fait lever la foule plus d’une fois, ne peut que nous encourager à croire dans leur volonté d’exister et de survivre dans ce Tournoi. Loin d’être ridicule, la qualité de leur rugby surprend nos adversaires et finalement, loin d’être prophètes en leur pays surtout chez certains, ce sont encore les joueurs adverses ou les coachs adverses qui félicitent chaudement nos Diables Noirs pour le rugby développé".

"L’effet de surprise est désormais passé"

Ce qui démontre que les Diables Noirs progressent encore et se mettent au diapason de leurs adversaires. "Depuis le Tournoi des Confédérations (ndlr : à Dubaï en novembre), nous ressentons au niveau du staff cette évolution. Comme quoi avec plus de jours de travail ensemble, nous pouvons améliorer sensiblement notre niveau. Cela ne se fait pas sans peine car n’oublions pas que les joueurs sont amateurs et qu’à chaque fois ils doivent poser des jours de congé ou perdre de l’argent. On ne peut donc que remercier la Fédération belge, Laurent Pietrocola et Rino Billi, ce par le biais de partenaires amenés, de nous permettre de les avoir ainsi deux jours supplémentaires, ce, grâce à une indemnité financière, certes symbolique qui ne couvre pas leur perte mais permet de leur signifier une certaine forme de respect".

Respect. Le mot résume finalement aussi assez bien le premier bilan des Diables, eux qui ont gagné le respect de leurs adversaires. A tel point qu’ils seront certainement davantage attendus, notamment lors du prochain match au Portugal le 23 février prochain.

Richard McClintock confirme : "Les matchs suivants vont être de plus en plus difficiles du fait que désormais l’effet de surprise est passé et que nos prochains adversaires vont être encore plus méfiant, à l’image de l’Espagne samedi dernier. Mais cela ne nous inquiète pas outre mesure, notre ambition est de continuer à grandir, à développer à chaque fois un meilleur rugby et perturber l’ordre établi. Pour cela, les critiques, les sous entendus sans fondements (quand on veut tuer son chien on l’accuse de la rage) ne nous perturbent pas plus que cela. Nous savons ce que nous faisons, nous le réalisons ensemble dans un commun accord et cela dans un projet sportif établi il y a 8 ans, avec des objectifs plus que réalisés depuis. Et, contrairement à nos prédécesseurs dans cette division, qui lors de leur montée se sont appuyés que sur leur vieille garde, nous continuons à construire, également pour l’avenir de notre équipe nationale, en continuant à intégrer de jeunes joueurs qui seront, sans aucun doute, les fers de lance des futurs succès des Diables Noirs, et ce, avec ou sans nous, et là réside notre réelle réussite".

En attendant Portugal-Belgique, retour sur les deux premiers matchs de la Belgique.


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